Voyage Evasion Découverte
By Steph
BLOG POUR LES AMOUREUX DES VOYAGES
DESTINATIONS DE VOYAGES
CONSEILS PRATIQUES
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Nouméa - Bourail - Hienghène - Poum - Koumac - Yaté - L’île des Pins
Le Centre culturel Tjibaou - La Colline Ouen Toro - L’Aquarium des Lagons - Le “Bonhomme“ - La “Poule couveuse“ - Le “Sphinx“
NOUVELLE-CALÉDONIE
Un camaïeu de bleu…
Terre du bout du monde, la Grande Terre est un kaléidoscope d’ambiance et de paysages, sur laquelle se superposent les composants pluriculturels de la société calédoniennes. Un vrai petit paradis… Rien de commun entre les plaines et les mangroves de la Côte Ouest, territoire des “broussards“, et l’exubérance tropicale de la Côte Est, bastion de la culture mélanésienne.
La pointe Nord offre, quant à elle, ses solitudes désertiques aux chercheurs de bouts du monde, tandis que le Grand Sud alterne réserves naturelles, lacs et chapelets d’îles aux eaux turquoise éparpillées au large, sur fond de montagnes cabossées.
Reste la belle Nouméa, cosmopolite, parée d’atouts majestueux, à commencer par de superbes baies et un magnifique front de mer.
C’est une destination peu touristique, il n’y a qu’un peu plus de 100 000 touristes par an qui visite cette belle île. C’est tellement loin de la France (17 000 km) que lorsque nous avons décidé de partir à la découverte de la Nouvelle-Calédonie, nous avons choisi d’aller aussi visiter la Nouvelle-Zélande. Nous voilà partis à deux, en avril 2011 pour trois semaines en Océanie.
Après 11 heures de vol entre Paris et Tokyo, nous avons pris la compagnie locale Aircalin pour
arriver à Nouméa tôt le matin (8h40 de vol).
Nous avions réservé un petit hôtel en plein centre pour pouvoir visiter la ville à pied. Nous sommes
descendus à l’Hôtel Le Paris, c’est un hôtel trois étoiles sans prétention mais propre et bien placé. Pas loin
nous avons trouvé un petit restaurant très sympa, le Zanzibar. C’est devenu notre cantine du soir
lors de nos passages à Nouméa. Le cadre est sympathique, le service est très agréable et l’accueil est parfait.
Nouméa :
Principale ville portuaire de l’île, c’est le chef-lieu de la collectivité d’outre-mer française, elle est aussi appelée la “capitale“ ou la “blanche“ par la Kanaks. Créée en 1854 sous le nom de Port-de-France pour servir de centre administratif et militaire à la présence française en Nouvelle-Calédonie, elle prend le nom “Nouméa“, d'origine kanak en 1866.
C’est vraiment une ville très agréable où l’on a envie de déposer ses valises. Il est plaisant de se promener à pieds dans cette belle ville aux allures provinciales et son atmosphère paradisiaque de destination de vacances. Sa belle et grande place des Cocotiers est le lieu de rendez-vous préféré des Nouméens. À deux pas de la place se trouve le marché municipal, vivant et coloré les jours d'ouverture. Le marché fait face à la marina de Port Moselle, d'où l'on embarque pour l'île aux Canards et les nombreux îlots disséminés au large de Nouméa.
Allez aussi à la baie des Citrons et l'anse Vata, toutes deux bordées par d'agréables plages et de belles promenades. On y trouve la plupart des hôtels de catégorie supérieure de Nouméa, des restaurants, des bars et des magasins qui en font des lieux de vie la journée comme la nuit.
Centre culturel Tjibaou :
Ne manquez pas non plus la visite du centre culturel Tjibaou, il est superbe et très intéressant. Situé à quelques kilomètres du centre-ville, cette surprenante création de Renzo Piano s'inspire de l'architecture traditionnelle
kanak et invite à découvrir avec bonheur la culture mélanésienne. Le cœur du Centre
est un bâtiment de 6 970 m² constitué notamment de dix hautes structures nervurées
et effilées rappelant les cases traditionnelles kanakes, et réparties sur 230 m le long d'un
arc orienté Nord-Est / Sud-Ouest. L'ossature de ces cases est mixte : bois d'iroko
lamellé-collé et acier. Leurs dimensions sont variables : trois grandes de 140 m² et 28 m
de haut chacune, trois moyennes de 92 m² et 22 m de haut chacune et enfin quatre
petites de 55 m² et 20 m de haut chacune. Ce centre valoriser le patrimoine
archéologique et linguistique kanak ; d’encourager les formes contemporaines d’expression de la culture Kanak, en particulier dans les domaines artisanal, audiovisuel et artistique ; de promouvoir les échanges culturels, notamment dans la région Pacifique Sud.
La Colline Ouen Toro :
Il faut aussi monter sur la colline Ouen Toro pour admirer La grande Terre. Située à l'extrême Sud de la péninsule de Nouméa. Elle culmine
à 128 mètres et s'étend sur 63 hectares. Sur son domaine s'étend un parc naturel, le "Parc municipal du Ouen Toro - Albert Etuvé et Lucien Audet“.
Visite de l’Aquarium des Lagons :
Ce sublime aquarium de 500 000 litres d'eau reproduit et nous fait
découvrir le fragile écosystème sous-marin de la Calédonie. Au fil de la
visite, on déambule d’une salle à l’autre et on s’émerveille devant la beauté
des couleurs et des formes de la faune marine. À chaque salle son thème,
avec ses explications et ses fiches pédagogiques. Après avoir quitté le monde
terrestre, on découvre le spectacle des lacs et rivières des eaux intérieures. La
présentation se poursuit vers la mangrove et enfin, les aquariums nous font
admirer les espèces marines des récifs du lagon et les coraux fluorescents. La
reproduction de l’à-pic du récif lagonaire nous met en compagnie des requins et des raies. Même si je préfère voir les poissons dans leur milieu naturel, j’ai passé un bon moment. Je ne suis pas plongeur donc c’est mon seul moyen de découvrir ce qui se passe sous les fonds marins.
Après deux jours à Nouméa, nous sommes partis en voiture faire le tour de l’île. Nous avons commencé par la côte Ouest en direction de la ville de Bourail.
Bourail :
Caractérisée à la fois par les grands espaces favorisant l'élevage bovin et un lagon stupéfiant de beauté, la côte Ouest héberge également un patrimoine culturel dense et riche. Un vrai Far West calédonien…
Le littoral est dominé par la mangrove, souvent méconnue et pourtant pleine de richesses naturelles.
Juste avant d’arriver à Bourail, petit arrêt sur la plage de la Roche Percée. À l’extrémité Nord de la plage, on distingue le “Bonhomme“, une imposante formation rocheuse détaché de la falaise principale.
Le lendemain balade sur la plage de Poé avant de partir plus au Nord en direction Hienghène.
Passage obligé par le Col des Roussettes dans le centre de la Grande Terre.
Puis nous passons sur la côte Est pour continuer sur Poindimié. Très jolie petite ville avec sa petite église au toit rouge du Sacré-Cœur de Cié (Tyé) qui témoigne du développement au XIXe siècle de la mission des pères maristes. Cette petite église d’abord construite en bois et torchis en 1866, elle fut rasée puis remplacée en 1899 par l'église maçonnée néo-gothique actuelle. À l'intérieur, le cœur séduit par ses proportions intimistes et les lignes élancées de ses arcs ainsi que par la luminosité de sa pierre blonde et les reflets richement colorés de ses vitraux d'époque, en provenance de Grenoble, contrastant avec le mobilier en bois foncé sculpté.
Pour les amoureux de la plongée sous-marine, les spots de plongée au large de Poindimié sont les plus beaux et les plus riches de la Grande Terre. De l'hippocampe nain à l'araignée orang-outang en passant par une exceptionnelle variété d'anémones, les fonds marins frisent le sublime…
Hienghène :
Elle est réputée pour ses falaises de calcaire noir aux formes spécifiques, dont les plus célèbres rappellent une “poule couveuse“ et un “sphinx“.
Le meilleur spot pour observer la Poule Couveuse et le Sphinx est un belvédère à 2 kilomètres au Sud de Hienghène. Une aire de repos avec une vue à 360 degrés sur ces deux chefs-œuvres de la nature et le lagon.
Nuit à Hienghène à l’hôtel Le Koulnoué Village.
Très sympa, au bord de l’océan Pacifique, un vrai petit havre de paix.
Continuation en direction du Poum, à l’extrémité Nord-Ouest de l’île. La côte, en remontant la superbe route RPN3 vers le Nord-Ouest, est à flanc de montagne. Le paysage alterne cascades, embouchures de rivières, cocoteraies et végétation luxuriante et près d'une centaine de petits cours d'eau sur 60 km.
La rivière de la Ouaième qui ne possède pas de pont et s’enfonce sur par moins de 34 kilomètres, traversant le majestueux massif du Mont Panié. La traversée de la rivière de la Ouaième se fait par un bac, c’est le seul moyen de rejoindre l’autre rive et de continuer plus au Nord.
C’est l’endroit le plus original de la côte Est puisque ce bac est en fait, un pont flottant en acier à moteur, une barge. Un moyen de transport traditionnel pas si vieux puisqu’il a été construit en 2010 mais très symbolique. C’est le dernier de ce genre en Nouvelle Calédonie. Malgré sa petite taille, il permet d’embarquer voitures et autocars. La traversée, qui ne dure que cinq minutes, est tranquille et permet de découvrir la rivière de la Ouaième au milieu de montagnes couvertes par la jungle.
Arrêt dans la petite ville de Balaide avec la première église construite sur la
Grande Terre. C’est là aussi que le premier Européen et explorateur
James Cook, a débarqué en Nouvelle-Calédonie en 1774.
Nous repartons tranquillement en remontant toujours vers le Nord avant que la route ne bifurque vers l’Ouest et rentre à nouveau dans le centre du caillou.
La route depuis le col d’Amos est très belle, elle a la particularité d’être en bord de mer offrant des vues spectaculaires sur l’océan.
Avant d’arrivée à Koumac, la route tourne vers le nord et remonte en direction de Poum. Le paysage change radicalement. On se croirait
dans le bush australien, la proximité de l’océan en plus. La terre est âpre, austère, désolée, avec des moutonnements de maquis broussailleux, des arbustes malingres, des baies échancrées bordées par la mangrove et des îlots surgis de nulle part.
Poum :
La ville tout au bout du bout… La route qui mène à Poum, puis à Poingam, et enfin à Boat-Pass est aussi belle que spectaculaire. Avec un peu de chance, vous croiserez ici ou là sur votre route un des nombreux petits groupes de chevaux sauvages ayant élu domicile sur ces terres semi-arides et dépeuplées. Avec sa situation géographique, cet endroit paraît hors du temps et vous invite à vous ressourcer dans l’authenticité d’une région sauvage du bout du monde.
Nuit à Poum, à l’hôtel Malabou Beach, très sympa, bon accueil et au
bord de l’eau.
Le lendemain, nous avons pris la route pour redescendre directement vers Nouméa en faisant un arrêt à Koumac.
Koumac :
Commune agricole et minière, elle développe ses atouts pour devenir un lieu touristique. À la fois broussarde par son mode de vie, Koumac est avant tout implantée sur la grande chefferie Boarat. Village qui vit le “destin commun“, les relations entre les différentes communautés ethniques et culturelles expliquent en partie sa prospérité depuis les premières implantations humaines. Avec la découverte du nickel, la garniérite, par Jules Garnier en 1866 puis des autres minerais dans le Nord de la Grande Terre comme le cuivre, le chrome et l’or par d'autres, c'est le début de la “ruée vers l'or vert“. Les régions de Koumac, Poum et Ouégoa sont alors mises en valeur par l'exploitation minière.
L’église Saint-Jeanne-d’Arc, construite en 1950 à partir d’un ancien hangar à avion américains de la seconde guerre mondiale.
Arrivée en milieu d’après-midi à Nouméa pour y passer deux nuits.
Le lendemain, nous sommes partis vers le Sud de l’île en direction de Yaté.
Yaté :
Située au Sud de l'île, à 80 km de Nouméa, petite par la population, mais grande par la superficie, c’est la 15e commune la plus vaste de France. Le territoire de la commune de Yaté, qui comprend aussi Goro, se caractérise par la beauté sauvage et souvent rouge de ses paysages, par sa richesse écologique, protégée au sein de nombreuses réserves et d'un parc provincial, par l'abondance de rivières et de retenues d'eau malgré une apparente aridité. C'est le paradis de la randonnée pédestre et de l'excursion en véhicule tout-terrain.
Le village même de Yaté est un petit village traditionnel à l'abri de la baie de Waho, sur le littoral oriental.
Comme nous voulions aller sur l’île des Pins, passer nos derniers jours de vacances, nous sommes rentrés tranquillement à Nouméa pour
aller dans une agence de voyage faire une réservation d’un vol aller/retour sur air-Calédonie et réserver un petit hôtel sympa au bord de l’eau pour finir nos vacances en beauté. Une fois les réservations faites, nous avons passé notre dernière soirée à Nouméa avant de partir à la conquête de la Nouvelle-Zélande.
Malheureusement l’avenir nous dira que ce n’était pas une bonne idée de vouloir d’abord aller en Nouvelle-Zélande passer 10 jours et de revenir pour profiter de nos derniers jours sur la “Perle du Pacifique“ avec ses baies spectaculaires qui comptent parmi les plus belles du monde.
Que s’est-il passé ?
Nous sommes donc aller en Nouvelle-Zélande et une fois notre périple terminé nous avons rendu la voiture et nous sommes allés prendre notre vol pour Nouméa. Mais la météo en a décidé autrement…
Cyclone entre la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande donc plus aucun vol sur deux jours. Notre projet de finir en beauté est tombé dans les eaux turquoise des lagons de l’île aux Pins. Nous avons perdu nos billets d’avion et la réservation de l’hôtel… J’étais dégoûté, mais c’est les aléas des voyages !
Nous avions deux options ; rester à Auckland deux jours de plus et essayer de récupérer notre vol Air-France à Nouméa pour rentrer en France ou partir à Sidney passer nos deux derniers jours de vacances et changer notre vol Air-France pour rentrer.
Nous avons choisi la deuxième option. Bon, je n’ai pas à me plaindre, c‘est vrai que Sydney est une destination super mais je connaissais déjà.
Mais quand même, voilà ce que nous avons loupé…
L’île aux Pins :
Aussi surnommée l'île la plus Proche du Paradis, c’est un petit système insulaire français au Sud-Est de la Grande Terre en Nouvelle-Calédonie. Elle est située presque sur le tropique du Capricorne par 167° de longitude Est et 22° de latitude Sud. Elle est toute petite, et mesure 14 kilomètres sur 18 et son le point culminant, le pic N'ga, s'élève à 262 m.
Ce petit paradis est accessible en bateau et en avion depuis Nouméa, l'île est l'un des lieux les plus touristiques de l'archipel.
Parmi les atouts de cette île :
Les grandes plages de sable fin blanc et les couleurs du lagon.
Les meilleurs exemples restent :
La Baie de Kuto, et sa jumelle la baie de Kanuméra
La Baie d'Oro, avec son hôtel de luxe Le Méridien
La piscine naturelle d'eau de mer, la piscine d'Oro, séparée de la baie par une barrière de rochers, et la plus discrète rivière de sable
La promenade en pirogue traditionnelle dans la baie d'Upi, à partir de Vao et Saint-Joseph
Les îlots ː Brosse et Nokanhui…
Photos prises sur internet
C'est à juste titre que le joyau du Sud de la Nouvelle-Calédonie revendique elle aussi l'appellation d'île la plus proche du Paradis, souvent attribuée à sa consœur du Nord, Ouvéa. Baignée par des eaux cristallines, l'Île des Pins est également un océan de lumière sur lequel flottent les pirogues à balancier qui font la fierté de ses habitants, les Kuniés.
J’espère qu’un jour, si je repasse par la Nouvelle-Calédonie, j’aurai la chance d’aller voir par mes propres yeux ce petit paradis.
Conclusion : Malgré les 24h de vol qui séparer la métropole du Caillou, vous ne serez pas trop dépaysés ; tout le monde parle français. Mais ça reste une île magique où se mélange diversité et beauté des paysages, culture ancestrale Kanak, découverte des coutumes et rituels de chaque clan, accueil généreux et souriant des habitants, cuisine locale excellente, et avec au final une ambiance de vacances paradisiaques.
Pour les plus sceptiques… Imaginez un archipel lointain, des plages de sable blanc, une eau turquoise et limpide, un climat accueillant… tous les éléments de la traditionnelle carte postale sont là pour caractériser un voyage parfait.
Il faudra que l’on revienne pour enfin admirer l’île aux Pins !
Carte de notre périple
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© Textes et photographies : Stéphane Campagne/All rights reserved.
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