Voyage Evasion Découverte
By Steph
BLOG POUR LES AMOUREUX DES VOYAGES
DESTINATIONS DE VOYAGES
CONSEILS PRATIQUES
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La Paz - Uyuni - San Cristobal - Valle de las Rocas
Sud Lípez : Réserve Nationale de Faune Andine Eduardo Avaroa
Le Salar d’Uyuni - Potosí - Sucre - Tiwanaku - Copacabana - Lac Titicaca
La Azorella compacta - Sol de Mañana - Laguna Verde - Laguna Colorada - Árbol de Piedra - La laguna Hedionda
L'Île de Incahuasi - La Cité du Soleil - Isla del Sol - Temple du Soleil de Pilkokaina - Les Titicaca Reed Boat
BOLIVIE
Au cœur des sommets…
La Bolivie est un pays de superlatifs : Cette nation enclavée, la plus haute, la plus isolée et la plus accidentée de l’hémisphère Sud, connait des conditions climatiques extrêmes : froid glacial, vents violents et chaleur étouffante. Elle comprend des régions parmi les plus désertiques, les plus salées et les plus marécageuses du globe.
C’est aussi un pays de paradoxes : Pays le plus pauvre d’Amérique du Sud, la Bolivie est l’un des plus riches du continent en ressources naturelles.
Cette terre traversée par des montagnes vertigineuses nous dévoile un pays incroyable par la diversité de ses contrées. Avec son Altiplano, ses lagunes colorées, ses plaines et son lac Titicaca, c’est un panel de paysages qui vous attendent pour un voyage mémorable. Il offre à ceux qui le visitent l’opportunité d’admirer des panoramas spectaculaires et de vivre une expérience inoubliable entre découvertes, traditions et culture. Partir pour la Bolivie c’est découvrir une richesse exceptionnelle : d’une histoire façonnée par les civilisations anciennes, avec ses conquistadores et ses révolutionnaires, c’est aussi une culture et des traditions préservées…
Venir en Bolivie, c’est s’offrir un voyage authentique. Alors n’hésitez plus et suivez-moi pour ce périple de 15 jours dans ce pays haut en couleurs !
C’est en fin avril 2013 que nous avons décidé de partir à 3 découvrir la Bolivie. Ce n’était pas mon
premier voyage en Amérique de Sud mais étant donné que ce n’est pas une destination des plus
“prisées“, je n’y avais pas trop pensé. Ce qui est dommage car c’est une vraie découverte à ne pas
manquer. Nous avons corrigé cette erreur et nous ne l’avons pas regretté.
Quelques mois plus tôt, nous avons contacté une agence locale par internet et avec elle, nous avons opté pour un voyage avec chauffeur et guide. Je m’étais, quand même, renseigné avant pour connaitre l’état des routes et savoir si je pouvais louer une voiture pour nous débrouiller par nous-même. Eh bien, c’était compliqué ! Dès que l’on sort des grandes villes, les routes deviennent des chemins plus ou moins étroits et plus ou moins goudronnés avec de jolis trous par-ci, par-là. La signalisation dans ce pays est complètement inexistante en ville comme en montagne. Ici tout fonctionne avec le klaxon, pour passer, pour doubler, pour tourner ou pour ne pas écraser les piétons sur les passages cloutés. À la Paz, vous verrez même des gens déguisés en zèbre pour faire la circulation et aider les habitants à traverser. Pour couronner le tout, il y a peu de poste à essence dans le pays
Un road trip en Bolivie, c’est de l’aventure avec un grand A…
Nous sommes arrivés à l’aéroport de La Paz, après 16h de vol et une escale, assez fatigués. Le temps de faire notre visa directement à l’immigration et de récupérer nos bagages, nous voilà enfin en mode vacances.
Attention au mal de l’altitude :
L’aéroport El Alto, de La Paz se trouve à 4 061 m d’altitude. Il est le plus haut aéroport international du monde. Même ayant fait une escale de plusieurs heures à Bogota en Colombie, qui se trouve à 2 640 m d’altitude, cela n’a pas empêché que deux d’entre nous aient le mal de l’altitude. Une migraine atroce nous a pris les tempes comme si deux étaux nous écrasaient la tête. Du coup, nous sommes allés directement à l’hôtel nous reposer une heure dans le noir pour que cela passe.
Malheureusement, le mal d’altitude ou des montagnes touche environ 15% des personnes à partir de 2 500 m d'altitude et 60% à partir de
4 000 mètres.
Rien à voir avec votre condition physique, chaque corps va réagir différemment que vous soyez sportif ou pas. Certaines personnes ne ressentiront rien comme notre troisième acolyte ou seulement un peu de fatigue alors que d’autres le vivent très difficilement, comme moi. Au bout d’une heure nos corps se sont adaptés et nous étions presque frais comme des gardons. Par contre, ne croyez pas que vous allez faire un sprint en sortant de l’hôtel ! Les premiers jours vous évoluerez légèrement essoufflé comme si chaque ruelle devenait un sommet à gravir. Donc allez-y doucement mais surement ! Et buvez beaucoup d’eau…
La Paz : Nuestra Señora de La Paz en espagnol
C’est pour les Boliviens la capitale administrative du pays, Sucre étant la capitale constitutionnelle. Avec une altitude d'environ 3 650 m au-dessus du niveau de la mer, La Paz est la capitale la plus haute du monde. En raison de son altitude, La Paz a un climat subtropical, avec des étés pluvieux et des hivers secs. La Paz est également un centre culturel important de la Bolivie, elle accueille plusieurs monuments appartenant à l'époque coloniale, comme l'église de San Francisco, la cathédrale métropolitaine, la place Murillo et la rue Jaén. La ville est réputée pour ses marchés uniques, en particulier le marché des Sorcières, et pour sa vie nocturne animée.
La Paz se trouve sur un canyon créé par le fleuve Choqueyapu. Il est situé dans une dépression en forme de bol entourée par les hautes montagnes de l'Altiplano. Surplombant la ville se trouve l'Illimani avec ses 6 462 mètres d’altitude. Ses pics sont toujours couverts de neige et ils peuvent être vue dans de nombreuses parties de la ville.
La Basilique San Francisco :
Elle est située dans le centre de la ville, sur la place Plaza San Francisco. Les Franciscains fondèrent le couvent de San Francisco, entre 1548 et 1549.
L'église et le couvent que l'on peut voir aujourd'hui n'ont rien conservé de leur structure d'origine. La construction de ces deux édifices date du milieu du XVIIIe siècle. Avec ses colonnes enroulées de vignes et de fruits tropicaux, le portail de San Francisco, de style baroque métis, est sans aucun doute le plus beau monument de La Paz. La basilique fut édifiée avec des pierre parfois provenant de pillage du site archéologique de Tiwanaku.
Le Marché des Sorcières :
C’est un lieu incontournable pour acheter des objets rituels et pour pratiquer de rites magiques de la culture aymarane. Les Aymaras conservent des croyances ancestrales et vénèrent la déesse de la terre, la Pachamama, et aussi le Soleil et de nombreuses autres divinités. Le marché des Sorcières propose sur ses étals tous les objets et ingrédients permettant de faire des offrandes aux dieux ou de jeter un sort contre les esprits. On y trouve également des remèdes maison, toute sorte d'herbes et d’ingrédients, des amulettes, des poudres “magiques“, des crapauds séchés, des grenouilles porte-bonheur, des tortues “pour la longévité“ et des becs de toucan “pour guérir les maladies et les blessures“. Parmi tous les objets vendus au marché des Sorcières, le plus recherché est le fœtus de lama séché, que les indiens Aymaras enterrent sur leur terrain afin de se garantir la bonne fortune et la protection de la Pachamama.
On croise également sur le marché des “Yatiris“, prêtres traditionnels de la religion aymara, reconnaissables à leurs chapeaux et leurs petits sacs remplis de feuilles de coca, qui pratiquent l'art divinatoire. Ces derniers, en plus d’écouler les produits de leur récolte ou leurs produits artisanaux, proposent aussi aux visiteurs de leur lire l’avenir. Le marché se tient tous les jours jusqu'à la tombée de la nuit. Malgré le côté un peu macabre de certains produits, c’est un univers fascinant qui permet vraiment de se rapprocher de la culture bolivienne et des traditions ancestrales des habitants.
La rue Jaén :
Cette rue piétonne est la plus fameuse de La Paz et la plus chargée d'histoire. On se croirait se balader dans la ruelle d’une petite ville d’Espagne ! Cette ravissante petite rue historique, étroite et pavée, serpente entre de jolies maisons coloniales colorées avec ses superbes lanternes de façade et ses balcons saillants. Certaines abritent plusieurs musées dont le Museo Costumbrista, qui retrace l’histoire des traditions et des costumes du pays, le Museo Nacional de Arte qui présente des œuvres de l’époque coloniale jusqu’à l’époque contemporaine, le Museo de Litoral qui lui expose sur la Guerre du Pacifique (1879-1884) et on y trouve aussi le Museo de Instrumentos Musicales (ou Museo del Charango). La visite des musées se fait dans un ordre bien précis : vous achetez au Museo Costumbrista un seul ticket, qui sert pour tous les autres et qu'il ne faudra donc pas jeter.
Au XVIe siècle, cette rue qui s'appelait alors Cabra-Cancha abritait un marché à bestiaux pour acheter et vendre des lamas. Elle est aussi réputée pour ses histoires de fantômes, de lutins et d'âmes errantes… On ne compte plus les contes à dormir debout à son propos, dont l'un des plus connus est celui de la Viuda Negra, une veuve condamnée qui séduisait les ivrognes à l'aube et les laissait pour morts (au XVIIIe siècle, les habitants installèrent une croix verte pour bénir les lieux et égarer les mauvais esprits). C'est aujourd'hui un endroit bohème par excellence : on y joue de la musique, on expose, on récite des poèmes… et on peut boire un verre.
Le Palais Quemado :
Ce palais du Gouvernement de style néo-classique a été construit au milieu du XIXe siècle. Il a été la résidence officielle du président Bolivien jusqu’en 2018 puis reconverti en musée. Son nom signifie “palais brûlé“, qui a vu le jour après l'incendie du site et qui a presque brûlé au cours d'un soulèvement contre le président en 1875. Malgré le fait que le palais ait été reconstruit et réaménagé à plusieurs reprises depuis, le nom est resté.
Nous avons séjourné lors de notre séjour à La Paz à l’hôtel Radisson Real Plaza Hotel. Pas très beau, un peu vétuste mais en plein cœur de La Paz. Des chambres, vous avez une vue magnifique sur la ville. Le restaurant panoramique au 15ème étage est exceptionnel (vue... et repas).
Après deux jours de visite de La Paz nous avons pris un avion, tôt le matin, pour un vol de 40mn en direction d’Uyuni.
Uyuni :
Uyuni est une ville du département de Potosí, située à proximité du salar d'Uyuni, à une altitude de 3 670 m et se trouve à la jonction d'un plateau étendu à l’Ouest et de territoires montagneux de la Cordillère plus à l’Est. Le climat de cette région est très sec, il ne tombe guère plus de 190 millimètres de précipitations par an. 85 % de ces précipitations se produisent pendant l'été austral, de décembre à mars.
Au début du XXIe siècle, Uyuni est le point d'appui logistique pour les touristes venus visiter le plus grand désert salé du monde, le salar d'Uyuni, le Sud Lípez avec les lagunas Colorada, Verde et Blanca. Ces circuits durent plusieurs jours et sont effectués en véhicules 4×4, car toutes les pistes ici sont en terre naturelle.
Notre 4x4 nous attendait à l’aéroport avec à son bord, notre chauffeur et notre guide. Nous partons en direction de la ville de San Cristobal avec un petit arrêt sur la route dans un cimetière de trains à vapeur. Il est situé à 3 km d'Uyuni et est relié à l'ancienne voie ferrée. La ville servait jadis de plaque tournante pour les trains transportant des minerais en direction des ports de l'océan Pacifique. Les lignes de train ont été construites par des ingénieurs britanniques arrivés vers la fin du XIXe siècle et qui constituaient une importante communauté à Uyuni. Les ingénieurs ont été invités par la ville d'Antofagasta, sponsorisée par la Grande-Bretagne, et par la Bolivia Railway Companies, actuellement Ferrocarril de Antofagasta a Bolivia. La construction de la voie débute en 1888 pour s'achever en 1892.
Le président bolivien Aniceto Arce, qui croyait que la Bolivie prospérerait avec un bon système de transport, a encouragé ce projet, mais il a également été constamment saboté par les populations autochtones locales qui y voyaient une intrusion dans leurs vies. Les trains étaient principalement utilisés par les sociétés minières. Dans les années 1940, l'industrie minière s'est effondrée, en partie à cause de l'épuisement des ressources minérales. De nombreux trains ont été abandonnés, produisant ainsi un cimetière de trains.
Après avoir grimpé comme des enfants sur toutes les locomotives nous avons repris la route pour la ville de San Cristobal.
San Cristobal :
C’est un village minier situé à 90 km au Sud-Est d’Uyuni. L’histoire de ce village est assez atypique. Il se trouvait en fait à 17 km de sa position actuel pas loin d’une énorme mine à ciel ouvert. Jusqu’au jour où la société minière qui voulait agrandir son exploitation prit la décision de vouloir expulser ses habitants afin de démolir le village. En 1999 les villageois, après moult discussions, demandèrent en échange la reconstruction de la ville et de son église à son emplacement actuel. La société Apex Silver a pu reprendre l’extraction des minerais une fois la ville reconstruite.
Son église historique San Cristobal Lípez est l’une des plus anciennes des hauts plateaux boliviens. Elle a été déplacée pierre par pierre et reconstruite à l’identique en plein centre du nouveau village.
Direction, le Sud Lípez sur une belle route de sable traversant de superbes paysages jusqu’à la vallée des roches en plein dessert de Siloli.
Petit arrêt au milieu de nulle part pour cause de panne. Heureusement l’endroit était magnifique ce qui m’a permis de faire quelques
photos.
El Valle De Rocas :
Au cœur du désert de Siloli, la vallée des roches vous offre une collection unique de créations géomorphologiques naturelles. Un vrai champ de rochers sculptés par l’érosion aux formes extravagantes.
Dans cette région pousse une plante appelée Azorella compacta ou Llareta.
La Azorella compacta : Ou Llareta
C’est une plante à fleurs de la famille des Apiaceae qui ressemble à une grosse mousse. Elle pousse en Amérique du Sud dans la puna des Andes, au Pérou, en Bolivie, au Nord du Chili, à l’Ouest de l'Argentine entre 3 200 et 5 000 m d'altitude. La plante pousse dans des sols sableux et bien drainés. Elle peut pousser dans des sols très pauvres, indifféremment acides ou basiques. De par son habitat et l'altitude à laquelle elle pousse, elle supporte un très fort ensoleillement et ne tolère pas l'ombre. Sa pousse est très lente (un millimètre par an) avec une très grande longévité. Certains spécimens sont âgés de 3 000 ans.
La plante est utilisée par la médecine traditionnelle contre la fièvre, l'asthme, le rhume et la bronchite. Mais la plante a surtout été utilisée comme combustible car elle a un pouvoir calorifique élevé (la moitié de celui du charbon). Les habitants de ces régions, pauvres en arbres ou végétaux combustibles, les ramassaient et les conservaient un an avant de les bruler. Avec comme conséquence une forte diminution de la population. Elle est maintenant protégée mais malheureusement la plante régresse quand même du fait de la pollution.
Nuit à l’hôtel de Tayka del Desierto en plein cœur du désert de Siloli, un vrai havre
de paix dans cette immensité. —>
Le lendemain, nous continuons vers la Réserve Nationale de Faune Andine Eduardo Avaroa. Le paysage est époustouflant de beauté et de sérénité.
La Réserve Nationale de Faune Andine Eduardo Avaroa : Site coup de cœur
C’est une vaste zone de protection de la nature de 7 000 km² située aux frontières de l'Argentine et du Chili. La réserve est située dans une région au relief irrégulier comprenant de larges étendues planes et des plateaux ou mesetas, flanqués à l’Ouest par le cordon volcanique de la Cordillère occidentale. Les plus beaux exemples en sont les volcans Licancabur et Uturuncu. Dans la zone, on trouve des lagunes ou espaces hydriques, tels la laguna Verde et la laguna Colorada, qui trouvent leur origine dans la dessiccation de paléo-lacs ou anciens lacs. Leur alimentation est assurée par des petits cours d'eau (ríos) issus de la fonte de glaciers et parfois nés dans des sources.
Seuls sur la route, nous ne croisons pas une âme qui vive. Sans nous en rendre compte, nous atteignons une altitude de 5 000 m.
Nous arrivons sur la zone désertique de Sol de Mañana “Soleil du matin“.
Sol de Mañana :
C’est un champ de geysers qui se situe au Sud de la Laguna Colorada. La zone est caractérisée par une importante activité géothermique avec de nombreux geysers, fumerolles et mares de boue. Les fumerolles et les geysers émettent des jets de vapeur et d'eau chaude à une hauteur comprise entre 10 et 50 m. Ces phénomènes font que la zone parait ressembler à ce que furent les premiers âges de la Terre lors de sa formation d'où le nom du site.
Tranquillement, nous redescendons vers la laguna Verde et la laguna Colorada toujours à travers des paysages extraordinaires.
Laguna Verde :
Le lac Vert est un lac salé, dominé par la haute silhouette du volcan Licancabúr, un stratovolcan andin. Il est situé à une altitude (fluctuante) d'environ 4 325 m, et possède une superficie de 7,5 km² et une profondeur maximale de 5,5 m.
La couleur verte de l'eau du lac laguna Verde provient d'une forte concentration de cuivre dans ses sédiments. Son eau contient également d'autres minéraux tels que du magnésium et de l'arsenic. Le fond du lac est tapissé de stromatolites de couleur blanche. Cette couleur du lac varie d'un chatoyant bleu turquoise à un vert émeraude, en fonction des perturbations causées par les vents sur les sédiments du lac.
Laguna Colorada :
Le lac coloré est un lac salé de type alto-andine, qui contient des îles de borax dans les secteurs Nord-Est et Sud-Est. Situé à une altitude de 4 278 m, il possède une superficie de 60 km² et une profondeur moyenne de 35 centimètres. La coloration rouge de ses eaux est due à des sédiments de couleur rouge et aux pigments de certains types d'algues qui y vivent. Les tons de l'eau vont des nuances marrons jusqu'aux rouges intenses. C'est un lieu de reproduction pour les flamants des Andes, très beaux oiseaux migrateurs que l'on dénombre par milliers dans ces eaux riches en minéraux.
C’est tout simplement des instants magiques. Comme si vous rentriez à l’intérieur d’un tableau fait par un peintre surréaliste. Ce mélange de couleurs est tout simplement irréel.
Sur la route nous nous arrêtons pour photographier l’Arbre de pierre.
Árbol de Piedra :
C’est le nom d'une formation géomorphologigue due à l'érosion éolienne. Ce monument naturel haut d’environ 5 mètres est tout à fait surprenant. Ce rocher tient comme par miracle comme s’il avait été sorti d’un tableau de Salvador Dali.
Retour à l’hôtel de Tayka del Desierto pour y passer une deuxième nuit.
Après le petit déjeuner, nous reprenons la route en direction du Salar alors que défilent sous nos yeux les époustouflants paysages du Sud Lípez. Nous ne nous lassons pas du spectacle que l’on nous offre.
Sur la route nous nous arrêtons à la superbe laguna Ramaditas.
La laguna Hedionda :
Ce lac salé aux allures sauvages se situe à 4 120m d’altitude. Les monts environnants, la roche à vif, donnent l’impression de bout du monde. Ce magnifique lac d’altitude change de teinte selon la lumière.
Un hôtel se trouve au bord du lac comme posé au milieu de nulle part. Seuls des flamants roses ont élu domicile dans cette lagune d’altitude, un vrai garde-manger riche en mollusques et en crustacés. Dressés sur leurs pattes toutes frêles, ils dansent avec une grâce qui parachève ce décor somptueux et irréel.
Nous reprenons la route en direction du Salar.
Le Salar d’Uyuni : Site coup de cœur
Le célèbre Salar d'Uyuni, le plus grand désert de sel au monde, se situe à 3 658m d'altitude, et s'étend sur une superficie totale de plus de
10 500 km². Ici, la pluie ne dépasse pas les 190 mm par an.
C’est un paysage grandiose qui s’ouvre sous nos yeux. Sa blancheur étincelante et sa platitude parfaite à perte de vue créent des paysages impressionnants.
C'est suite à la disparition d'un lac préhistorique, près de 15 000 ans plus tôt, que s'est formée une étonnante croûte de sel dans un périmètre grand comme 2 départements français ! Le désert se compose de sels de bore, de chlorures, de carbonates, de sulfates de sodium, de potassium, de magnésium et de lithium. Selon l’estimation de l’United States Geological Survey, le Salar d'Uyuni recèle 5,5 millions de tonnes de lithium exploitables sur les onze millions de tonnes que compte la planète.
Dans ce paysage magnifique, presque irréel, émerge des îlots parsemés de cactus. C’est en fait des petites collines qui se transforment temporairement en îles lorsque l’eau de pluie recouvre l’étendue de sel quelques jours dans l’année. En effet, pendant la saison des pluies de décembre à mars, le Salar d’Uyuni se recouvre d’une fine pellicule d’eau et se transforme en gigantesque miroir.
Ce désert de sel d’une beauté singulière, d’une blancheur extrême et d’un silence assourdissant, nous a complètement subjugué.
L'île de Incahuasi :
Cette île désertique de corail est recouverte de centaines de cactus dont certains atteignent quatre mètres de haut. Le plus grand atteint 12 m ; la croissance de cette espèce de cactus est d'environ un centimètre par an.
Des chemins sont aménagés pour nous permettre de grimper facilement à son sommet, et observer l’immensité du salar. Outre les cactus, l’île est aussi habitée par les viscaches, rongeurs andins de la famille des chinchillidés.
Le sel est exploité, mais la production annuelle d'environ 25 000 tonnes ne risque pas d'épuiser les 60 à 65 milliards de tonnes estimées du gisement. Dans ce Salar, l'épaisseur du sel varie de 2 à 120 mètres de profondeur, selon les endroits.
Nuit à l’hôtel de sel - Hotel De Sal Luna Salada
C’est vraiment un hôtel atypique où les habitants ont capitalisé de manière créative les éléments environnant en créant un hôtel alternatif dans lequel tout, des lits aux murs et aux sols, est construit à partir de blocs de sel. L’atmosphère y est exceptionnelle, l’hôtel fait face aux salines d’Uyuni et offre une vue magnifique, calme et apaisante. Je recommande fortement ! Un vrai plaisir.
Après une excellente nuit et un bon petit déjeuner, nous sommes partis en direction de la ville minière de Potosí à 226 km.
Arrivée au milieu de l’après-midi à Potosí.
Potosí :
Son nom vient du quechua Potojsi qui signifie “tonnerre“. Elle se trouve à une altitude de 4 070 m, et c’est une des villes les plus hautes du monde. Elle est construite au pied du Cerro Rico “Montagne riche“, une montagne de minerai d'argent qui domine la ville de ses 4 782 m.
Potosí est fondée en 1545 pour exploiter la mine proche. Durant près de 60 ans, l'Europe bénéficie du métal précieux qu'exploite l'État espagnol : l'argent extrait de la montagne dans des quantités colossales est acheminé, de même que l'argent mexicain, en Espagne, via la Flotte des Indes.
Les rues piétonnes, les maisons coloniales aux couleurs vives, les balcons en bois, tout ici montre un riche passé. La cathédrale, située en plein centre-ville, est magnifique. La place principale invite au repos.
Nous avons séjourné pour une nuit à l’hôtel Hostal Colonial Potosí. De style colonial, cet hôtel à
beaucoup de charme. Très bien placé, à quelques centaines de mètres de la cathédrale et de la place
principale. Belles chambres et bon service.
Le lendemain, dans la matinée, direction la visite des mines du Cerro Rico.
Cette excursion est fortement déconseillée aux personnes claustrophobes ou facilement épuisées par la raréfaction de l'oxygène. En raison de l'activité tellurique, la température à l'intérieur atteint allègrement 30 °C, et l'atmosphère y est difficilement respirable.
La visite de la mine dure en moyenne 2 heures. Les touristes arpentent les galeries et rencontrent des mineurs ici et là.
Comment se passe la visite : Nous n’étions pas très chauds pour faire cette visite car celles-ci sont controversées en raison des conditions de travail des mineurs. Nous avions peur que cela ressemble plus à du voyeurisme qu’à une visite éducative. Ce qui a pesé dans la balance était que les agences rétrocèdent à la coopérative une part du prix payé par les visiteurs. Avant de commencer la descente, nous avons dû mettre une combinaison pour protéger nos vêtements ainsi qu’un casque puis passer à la boutique où on nous explique qu’il faudra faire des cadeaux aux mineurs.
Nous avons le choix entre ; des gants, des pelles, des jus de fruits, de l’alcool pur, de la dynamite et des feuilles de coca.
Une fois en tenue et les cadeaux en main, nous nous dirigeons vers l’entrée de la mine. Nous avons allumé nos frontales et nous nous sommes engouffrés dans l’antre de la montagne à la queue leu-leu. Plus nous avancions plus le plafond était de plus en plus bas. Certains passages étaient tellement étroits que seul un chariot pouvait passer. Nous avons commencé à croiser des mineurs en train de travailler dur. Nous voulions discuter quelques instants avec eux mais nous sentions un léger malaise. Nous les dérangions plus qu’autre chose. Ils devaient s’arrêter pour nous parler et vu qu’ils sont payés au rendement, ce n’est pas trop leur intérêt. Dans un coin nous apercevons El Tio. C’est le dieu de la mine qui protège les mineurs et qui leur porte chance pour trouver un bon filon. Des offrandes comme des cigarettes, des feuilles de coca ou encore des petites fioles d’alcool sont posés à ses pieds.
Au bout de 30 minutes nous n’avions qu’une envie, c’était de remonter à la surface et de laisser tranquille ces travailleurs qui se tuent à la tâche pour quelques bolivianos par jour. Une fois nos cadeaux distribués, nous avons demandé à notre guide de remonter.
Enfin dehors, nous nous sommes dépliés et nous avons pris une bonne gorgée d’air pur.
Conclusion : Nous n’avons pas du tout apprécié cette incursion dans les mines de Potosí. Nous avons été très déçus et nous avons trouvé ce tour désagréable et humiliant pour ces travailleurs ainsi que pour nous. C’est vraiment devenu un business et un attrape touriste.
Après avoir déjeuné, nous avons pris la route pour Sucre. Jusqu’à maintenant nous avions eu beaucoup de chance sur la route. Cette année-là, nous étions en pleins mouvements sociaux avec des manifestations, des grèves et des barrages routiers dans tout le pays. La route vers Sucre était bloquée et notre chauffeur nous explique que si l’on veut quand même passer, nous serions obligés de payer un bakchich assez élevé au
chef de barrage. Et vue que la route est longue, il se peut qu’il y ait plusieurs barrages entre Potosí et Sucre.
Heureusement, il connaissait une route de montagne en terre assez longue et peu praticable mais surement sans barrage. Nous voilà partis, à l’aventure à l’assaut de la montagne dans notre gros 4x4…
Après 4h de route dans des conditions assez rocambolesques, nous nous retrouvons bloqué
dans un virage par un camion embourbé.
Pas de chance !!! Il a fallu plus de deux heures de palabre et de manutention pour agrandir la
route et enfin arriver à passer. Tout le monde s’y est mis pour déplacer des rochers, aplanir la
piste et aider à manœuvrer les véhicules pour arriver à se faufiler entre le camion bloqué et le
vide. Il nous restait encore 1h pour arriver dans la ville de Sucre.
Soirée et nuit à Sucre
Sucre : Ville coup de cœur
Située à 2 780 m d’altitude, c’est la capitale constitutionnelle de la Bolivie. Elle a été fondée en 1538 par les espagnols sous le nom de Charcas, puis elle changea 3 fois d’appellation. Passant de La Plata, puis en Chuquisaca et devient en 1825, la capitale du pays et est rebaptisée Sucre. Cette ville est le symbole du berceau des luttes révolutionnaires qui ont mené la libération du sous-continent américain. La date symbolique de cette célébration est le 25 mai, en référence au 25 mai 1809, jour du premier cri libérateur d’Amérique qui aboutira à l’indépendance de la Bolivie et la création de la République bolivienne en 1825.
On retrouve à Sucre un style architectural colonial, bien que la plupart de ses constructions sont empreintes d'un style typiquement bolivien. Le mélange des deux styles créé alors de magnifiques bâtisses, desquelles émanent une couleur blanche qui contraste nettement avec le bleu du ciel. De toute beauté, c’est vraiment notre ville coup de cœur.
Il est très agréable de flâner à Sucre, d'aller à la rencontre de ses habitants. À chaque détour, vous pourrez visiter un édifice grandiose. Il y a tant de merveilles à découvrir ! Architecturalement, la ville est parmi les plus belles du pays ! On y trouve des maisons coloniales basses et blanches aux façades bien conservées et des parcs arborés, qui constituent le charme de cette importante ville bolivienne. Son incroyable architecture fait qu’on la surnomme la “cité blanche”. Sucre est aussi la capitale de l’art baroque d'Amérique latine : elle comprend de nombreux édifices publics et religieux ainsi qu’une dizaine de musées qui s’articulent autour du thème du baroque bolivien. Baladez-vous dans les rues de Sucre, et vous en oublierez tout le reste.
Une ville où il fait bon vivre !
Sa richesse culturelle et son extraordinaire patrimoine historique lui ont d’ailleurs permis d’être inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1991.
Le Couvent de San Felipe de Neri :
Fondé en 1795, il témoigne du pouvoir de l’église Catholique au sein de la société de l’époque. De style néoclassique, il a été en grande partie construit grâce à des pierres extraites des carrières du mont Churuquella.
Depuis sa terrasse, au milieu des coupoles recouvertes de tuiles coloniales et des tours décorées avec l’argent extrait des mines de Potosí, on peut apprécier un splendide panorama sur la ville et ses multiples églises.
La Basilique Menor de Nuestra Señora de Guadalupe :
La cathédrale de Sucre est située sur la place 25 de Mayo. C’est un superbe édifice mélangeant les styles renaissance et baroque métis. Sa construction débuta en 1551 et se termina en 1712 en suivant l’évolution des styles.
À côté de la cathédrale se trouve la Chapelle de Nuestra Señora de Guadalupe.
Le Musée del Convento de La Recoleta :
Le monastère de La Recoleta ou Santa Ana de Montesión, est un monastère franciscain situé aux extrémités de la ville, sur les pentes du Cerro Churuquella. Ce couvent fut construit en 1601 par l’ordre des franciscains. À l’extérieur, vous pourrez voir un célèbre cèdre millénaire, le seul “survivant“ de l’espèce qui était très répandue à l’époque à Sucre. L’intérieur se visite avec notamment de très belles sculptures et peintures du 17ème au 19ème siècle. Il possède une importante collection d'objets religieux et d'échantillons d'art colonial et républicain.
Cementerio General :
Les habitants de la ville sont très fiers de ce cimetière. Et il est vrai qu’il est assez beau et agréable. Les ornements, les pins, les fleurs et les tombes elles-mêmes en font un endroit calme où les étudiants trouvent refuge pour travailler. À l’entrée, vous pouvez demander un guide qui vous racontera en détail la vie des principales personnalités qui y sont enterrées. C’est un vrai havre de paix.
El Mercado Central :
Le grand marché Central de Sucre est un marché couvert très animé sur trois niveaux. Populaire et familial vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin ; légumes, fruits, viande, jus de fruits frais, gelées multicolores, feux d’artifices, jouets pour enfants et produits d’entretien. Il y a même des petits restaurants proposant toutes les spécialités boliviennes.
El Mercado de Frutas y verduras :
C’est un marché spécial de fruits et de légumes. C’est un vrai délice pour les yeux et les papilles. Un marché de rue authentique où l’on trouve toutes sortes de fruits classiques et exotiques.
Nous avons passé deux nuits à l’hôtel Mi Pueblo Samary Hotel Boutique. Une vraie merveille, c’est un très bel hôtel de style colonial. Nous avons très apprécié la gentillesse et le professionnalisme du personnel. Le cadre est superbe et les chambres sont grandes et très calmes. Il se situe à quelques centaines de mètres du centre-ville et de la place 25 de Mayo.
Les bonnes choses ont toujours une fin, nous avons quitté Sucre pour retourner à La Paz. Direction l’aéroport pour 1h50 de vol.
Nous serions bien restés quelques jours de plus à Sucre.
Soirée et nuit à La Paz.
Nous sommes partis le lendemain matin, avec un nouveau chauffeur et un nouveau guide, en direction du lac Titicaca avec sur la route un arrêt au site pré-inca de Tiwanaku.
Tiwanaku :
C’est un site archéologique prédominent en Bolivie et une civilisation pré-inca qui a dominé la moitié Sud des Andes centrales entre les Ve et XIe siècles. La civilisation de Tiwanaku a pris naissance sur la rive Sud du lac Titicaca, à plus de 3 800 mètres d'altitude, aux environs du site archéologique de la Cité du Soleil de Tiahuanaco. Son extension maximale est mal connue, mais les recherches archéologiques témoignent d'une expansion sur de vastes territoires en direction du Sud et du Sud-Est du lac Titicaca. Ces régions correspondent à l'actuel Nord du Chili et à l’Ouest de la Bolivie. Selon des théories controversées la construction de Tiwanaku remonterait à plus de 10 000 ans av. J.-C. Ces thèses, qui ont été réfutées se fondent notamment sur différentes constructions interprétées comme des quais, mais qui se trouvent à une distance du lac qui ferait remonter leur construction à 15 000 ans av. J.-C., à l’époque où le lac aurait pu longer ces constructions. Tout récemment, une étude statistique des datations fiables obtenues par radio-carbone place la fondation du site aux alentours de 110 de notre ère (entre 50 et 170), date corroborée par l'absence de styles céramiques dans les périodes antérieures.
La civilisation de Tiwanaku présente une grande maîtrise de la taille de la pierre et une architecture préfigurant celle des Incas.
La Cité du Soleil :
Un des principaux sites archéologiques actuels de la civilisation de Tiwanaku est la Cité du Soleil, lieu de célébration du dieu créateur Kon Tici Viracocha ; elle comporte de nombreux édifices à vocation cérémonielle dont le principal est le temple de Kalasasaya, une vaste enceinte close.
Les deux plus célèbres monuments environnants sont la pyramide à sept degrés d'Akapana et la fameuse porte du Soleil.
La Pyramide à sept degrés d'Akapana :
Le paysage est dominé par Akapana, pyramide en gradins à sept niveaux au plan général évoquant la croix des Andes. Ce dernier emblème, à structure échelonnée, lui aussi serait omniprésent dans l'art des hautes terres, imitant selon certains la croix du Sud et reproduisant pour d'autres les quatre parties de l'univers... Quoi qu'il en soit, ses architectes font preuve d'un sens certain du spectaculaire : murs de pied faits de blocs de grès ponctués tous les trois mètres de piliers à base rectangulaire de trois mètres de haut. La pyramide peut apparaître comme une mini-réplique du temple de Kalasasaya, chacune de ses terrasses étant ornée de statues monolithiques sur ses bords. Une autre thèse interprète le monticule comme une figuration des montagnes de la Cordillère des Andes. Le sommet de la pyramide est occupé par des cases, dont l'usage reste inconnu, disposées autour d'une cour intérieure.
Puerta del Sol :
Ce portail d'une largeur de 4 mètres et d'une hauteur de 3 mètres a été construit dans un seul bloc d'andésite d'environ 10 tonnes. Il faisait partie d'une construction plus importante située au sommet de la pyramide d'Akapana ou dans l'enclos dit Kalasasaya, sites où l'on trouve des constructions constituées du même type de pierre. Au moment de sa découverte par des explorateurs européens au milieu du XIXe siècle, le mégalithe gisait au sol, à l'horizontale, traversé d'une grande fissure. Aujourd'hui, il se dresse toujours à l'endroit où on l'a trouvé mais on pense qu'il ne s'agit pas du site primitif.
Direction la petite ville de Copacabana au bord du lac Titicaca.
Copacabana :
Située sur les rives du lac Titicaca, cette petite ville jouit d'un cadre naturel enchanteur. Copacabana est souvent appréciée comme une oasis de tranquillité et de repos et aussi LA porte d'entrée pour un petite croisière sur le lac et la visite des îles du Soleil et de la Lune.
La Basilique Notre-Dame de Copacabana :
C’est un sanctuaire colonial espagnol du XVIe siècle qui abrite l'image de la Vierge de Copacabana. Notre-Dame de Copacabana est la patronne de la Bolivie. Construite au pied d'une petite colline escarpée, sacrée pour les Incas et connue sous le nom de Temple du Soleil, elle reste l'un des deux principaux lieux sacrés d'importance pour les peuples autochtones et les catholiques.
À notre arrivée, nous avons eu la chance de voir les préparatifs du festival du Seigneur de la Sainte Croix de Colquepata du 3 mai. Le défilé devait commencer en tout début d’après-midi.
Le Festival du Seigneur de la Sainte Croix de Colquepata du 3 mai :
Les fêtes traditionnelles sont des célébrations importantes qui rythment la vie bolivienne. Entre danses païennes pré-hispaniques et cérémonies religieuses chrétiennes, l’ambiance est extraordinaire. Les participants sont vêtus de costumes superbes, les rues commencent à être bondées et l’animation se précise. Nous commençons à entendre la musique. Ils se mettent en position et c’est parti !!!
C’est un défilé de costumes plus beaux les uns des autres, un vrai régal.
Copacabana est aussi un lieu obligé pour faire baptiser sa voiture. Faute de moyen et d’assurance automobile obligatoire, les conducteurs des alentours comptent sur la protection de la Vierge de Copacabana. Cette cérémonie a lieu deux fois par jour. Ils décorent leur voiture comme pour un mariage puis ils attendent le passage du prêtre pour la faire bénir.
Une fois que cela est fait, les propriétaires aspergent leur véhicule de bière en faisant des offrandes de toutes sortes à la vierge.
Soirée et nuit à Copacabana.
Nous avons séjourné pour la nuit au Rosario del Lago hotel. C’est un bel hôtel aux tuiles rouge qui se
situe au bord du lac en pleine ville. Des chambres côté lac vous pourrez assister à de superbes coucher
de soleil. Les chambres sont propres et le service est parfait.
Le lendemain, nous sommes partis faire une croisière de deux jours sur le Lac.
Lac Titicaca :
Situé dans la cordillère des Andes, à 3 812 mètres au-dessus du niveau de la mer, il est traversé par la frontière entre la Bolivie et le Pérou. C'est le plus grand lac d'Amérique du Sud en volume d'eau et en longueur, mais pas en superficie. Le lac Titicaca s'étend sur environ 8 562 km², parmi lesquels 4 772 km² (56 %) correspondent au territoire péruvien et le reste (3 790 km², ou 44 %) à la Bolivie. Il a une profondeur moyenne de 107 mètres et une profondeur maximale de 327 mètres. Plus de vingt-cinq rivières se jettent dans le lac provenant du ruissellement pluvial et de la fonte des neiges.
C'est par ce lac qu'est née la culture aymara avant la colonisation et la christianisation. Il existe une légende en relation avec ce lac : le premier dieu Viracocha a surgi de ce lac et a créé le monde ainsi que toutes les civilisations des Andes.
Le lac compte 41 îles dont certaines sont habitées.
Le lendemain, nous mettons le cap vers l’Isla del Sol, sur un gros catamaran pour une
croisière de 2 jours.
Les paysages étaient superbes et nous avions l’impressions selon où nous regardions d’être
en pleine mer tellement le lac est grand. Le décor est tout simplement grandiose.
Nous étions émerveillés par ce lac aux eaux bleu cobalt entouré de montagnes enneigées.
Isla del Sol :
D’une superficie de 14,3 km². C'est la plus grande île du lac et la plus peuplée. Son nom originel était Isla Titikaka, et c'est elle qui a donné son nom au lac. Elle possède un relief accidenté avec beaucoup de terrasses aménagées pour l'agriculture par les anciens peuples amérindiens. Le point culminant de l'île est le Cerro Chequesan qui, avec une altitude de 4 075 mètres, dépasse de 265 mètres au-dessus du niveau du lac Titicaca.
Il y a plus de 80 ruines sur l'île. La plupart d'entre elles datent de la période Inca vers le XVe siècle apr. J.-C. Les archéologues ont découvert des preuves que les gens vivaient sur l'île dès le troisième millénaire avant notre ère. À l'époque des Incas, l'île était un sanctuaire. Il s'y trouvait un temple avec des vierges dédiées au dieu Soleil ou Inti. De là provient le nom de l'île.
Une fois sur l’île du Soleil, nous avons débarqué pour une randonnée de 7 km sur le sentier des crêtes. Appelé aussi la Ruta Sagrada de la Eternidad del Sol “Route Sacrée de l’Éternité du Soleil“, ce sentier traverse l’île de part en part sur une crête offrant un panorama exceptionnel sur le lac et les montagnes qui l’entourent. La randonnée n’est pas spécialement difficile, seule l’altitude peut rendre la balade un peu ardue.
Le trek dure un peu plus de 3h, le sentier traverse les ruines du Temple du Soleil “Pilkokaina“.
Ruinas del Palacio de Pilkokaina :
Ce sont les ruines d'un ancien palais de deux étages dont seul le premier est encore intact. Également appelé Temple du Soleil, ce palais accueillait l’Inca Yupanqui lors de ses pèlerinages au rocher sacré de Chinkana. On remarquera surtout ses portes trapézoïdales typiques.
De là-haut il y a un magnifique panorama.
À savoir :
1°) Ce sentier inca est un chemin à péage. L’argent est redistribué aux communautés traversées. Prévoyez de la monnaie et conserver les
tickets, on peut vous les réclamer à n’importe quel moment.
2°) Deux bateaux partent de Copacabana pour rejoindre l'île, à 8h30 et 13h, par jour. Il n'y a pas de véhicule à moteur, les routes sont pavées sur l'île. Toutes les marchandises sont transportées à dos de mule et les déplacements se font à pied.
Soirée et nuit à bord du catamaran.
Au matin, nous partons pour une visite du village de Yumani avec son escalier inca de 500 marches datant de l’époque précolombienne et sa fontaine de jouvence. Puis nous allons visiter un centre de construction de navires Titicaca Reed.
Les Titicaca Reed Boat :
Ce sont des bateaux, radeaux ou pirogues de roseaux. Ils sont parmi les plus anciens types de bateaux connus. Souvent utilisés comme bateaux de pêche traditionnels, ils sont encore utilisés dans quelques endroits du monde, comme le Pérou et la Bolivie. Ces embarcations sont généralement imperméabilisées avec une sorte de goudron. Ce genre de fabrication remonterait à plus de 7 000 ans.
Nous avons essayé de manœuvrer, lors d’une balade à bord, ce bateau de roseaux. Et bien, ce n’est pas évident ou alors nous ne sommes vraiment pas doués…
Après une nouvelle journée de visite du lac et de ses alentours, nous sommes retournés à Copacabana pour rejoindre notre chauffeur et repartir en fin d’après-midi à La Paz pour passer notre dernière nuit en Bolivie.
Nos vacances prenaient fin et c’est avec peine que nous avons quitté la Bolivie.
Destination coup de cœur
Conclusion : Même si ce n’est pas une destination très prisée, la Bolivie n’en reste pas moins l’une des plus intéressantes et des plus dépaysantes. Les traditions ancestrales sont encore très présentes dans le quotidien des boliviens et la pratique de rites et célébrations reste ancré dans la culture de ce beau pays andin. Son histoire riche d’un mélange de civilisation de plusieurs milliers d’années a fait de ce pays une destination à part. Les paysages sont variés, exceptionnels et authentiques. Ce pays se distingue aussi par la formidable gentillesse de sa population. Les boliviens sont adorables, drôles, serviables et bienveillants. Sans oublier, la gastronomie bolivienne qui est excellent et très variée. C’est un mélange de saveurs, de couleurs et d’ingrédients adaptés aux saisons et aux cultures du pays.
Venir en Bolivie, c’est faire un voyage authentique et vivre une aventure humaine à part entière.
Nous avons adoré !
Petit conseil : En Bolivie, les conflits sociaux sont légion. Entre grèves, manifestations et bloquage de région ou de tout le pays, il n’est pas toujours facile de voyager en Bolivie. Renseignez-vous bien avant de partir, ce serait dommage d’être bloqué durant votre périple et de louper le beau voyage qui vous attend.
Carte de notre périple
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© Textes et photographies : Stéphane Campagne/All rights reserved.
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