Voyage Evasion Découverte
By Steph
BLOG POUR LES AMOUREUX DES VOYAGES
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Luang Prabang - Les chutes de Kuang Si - Mékong - Kamu Eco Lodge - Grottes de Pak Ou
Vientiane - Xieng Khua Park - Paksé - Wat Phou - Don Khong
LAOS
Entre sérénité et douceur de vivre…
Visiter ce petit pays, c’est opter pour un art de vivre tout en douceur, de respect et de sérénité.
Un endroit où la tranquillité est de mise, où la population, souvent modeste, y préserve ses traditions et ses ressources naturelles.
L’atmosphère y est authentique et imprègne le visiteur de sa culture et de sa sérénité.
Connu jadis sous le nom de Royaume du Million d’Éléphants, ici le temps s’écoule avec une nonchalance heureuse...
Pourtant, ce petit pays a été très convoité le long des siècles, d’abord par les Mongoles à la conquête de la vallée du Mékong ce qui a favorisé l’éclatement du grand empire khmer en plusieurs royaumes.
Suivi entre le 17e et le 18e siècle par le Siam, la Chine et la Birmanie qui pendant un siècle rentreront en guerre contre le Laos. Le royaume se morcellera et les provinces passeront sous domination birmane, chinoise ou siamoise.
Puis en 1893, la Laos devint sous protectorat de la France et est finalement intégré à l’Union Indochinoise Française.
Pendant la seconde guerre mondiale, l’Empire du Japon impose sa domination sur l’Indochine française, y compris le Laos. Après la défaite japonaise, les Français récupèrent le pays.
En 1946, le France donne au Laos sont autonomie, puis après la guerre d’Indochine, en 1953, la France accorde au Laos son indépendance.
Très vite, il est envahi par les troupes Viêt Minh et sera en état de guerre civile jusqu’en 1962. Après l’assassinat de Kennedy fin 1963 et un coup d’état en avril 1964, les États Unis déclenchent “Rolling Thunder“, une opération de bombardements intensifs pendant 9 ans.
Les bombardements prennent une ampleur grandissante provoquant un désastre. Il est avancé le nombre de 500 000 raids, soit une attaque toutes les 8 minutes pendant 9 ans, de 1964 à 1973.
En 1975 les communistes réalisent un coup de force et prennent le pouvoir pour devenir la République populaire du Laos.
Et en 1990, le Laos s’ouvre enfin au tourisme.
Après avoir pris contact avec une agence locale, et avoir validé le voyage, c’est en début décembre
2013 que nous avons décidé de partir pour 15 jours découvrir le Laos.
Ce n’était pas mon premier voyage en Asie mais comme beaucoup de voyageurs j’ai favorisé d’autres
pays asiatiques. Ce qui est dommage car c’est une vraie découverte à ne pas manquer.
Le Laos reste encore un peu hors des sentiers battus, c’est un voyage nature avec une vraie ambiance
de Zen attitude super cool.
Après avoir fait une escale de 2 jours à Hong Kong, nous voilà arrivés à Luang Prabang.
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Visa : Nous l’avons obtenu directement à l’arrivée. Attention, vous devez pour cela apporter avec vous 2 photos d’identité. Vous devrez préalablement aussi remplir un formulaire de demande de visa que vous trouverez dans l’avion ou au poste frontière. Les frais de visa sont à payer en USD ou en Thaï Baht. Ce sont les seules devises acceptées. Le prix du visa varie en fonction de votre nationalité.
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Après avoir changé un peu d’argent à l’aéroport, nous avons rejoint notre chauffeur et notre guide qui nous attendaient à l’extérieur.
Luang Prabang : Ville coup de cœur
Située au Nord du Laos, elle fut la capitale royale du Lan Xang (royaume du million d'éléphants) du XIVe siècle à 1946. Luang Prabang est connu pour ses nombreux temples bouddhistes et monastères. Chaque matin, des centaines de moines provenant des différents monastères marchent à travers les rues pour récolter l'aumône des habitants et parfois des touristes. L'un des principaux sites de la ville est une grande colline dominée au sommet par le temple Wat Chom Si.
C'est un port fluvial situé sur le Mékong, 210 kilomètres en amont de Vientiane, la capitale. Enchâssée dans un environnement montagneux, le climat y est plus frais et la difficulté d'accès lui a permis de garder son aspect originel et typique.
Considérée comme la capitale culturelle du Laos, cette charmante ville ne manque pas de charme. On y trouve des boulangeries à la française, des maisons coloniales indochinoises, des restaurants sympas, des Tuk-tuks et surtout une quantité impressionnante de pagodes et de temples bouddhistes.
Haw Kham :
L’ancien Palais royal construit entre 1904 et 1909, à l’époque du Protectorat français du Laos, était la résidence du roi Sisavang Vong. C’est devenu aujourd’hui le Musée du Palais royal.
Haw Pha Bang :
Dans l'enceinte du Palais se trouve le Haw Pha Bang, le temple royal construit pour accueillir la statue de Bouddha "Phra Bang". Haute de 83 cm en alliage d’or, de bronze et d’argent, c’est l’une des plus vénérées du Laos.
D'autres bâtiments sur le terrain comprennent les écuries royales, un abri où les barges royales sont stockées, l'ancien théâtre royal ainsi qu'un garage contenant les vieilles voitures utilisées par la famille royale. Les jardins du Palais contiennent un grand étang ainsi qu'une statue du roi Sisavang Phoulivong, roi du Laos jusqu'en 1959.
Wat Mai Suwannaphumaham :
Ce monastère plus communément nommé le Wat Mai, littéralement le "Nouveau Monastère”, est l’un des plus grands et des plus beaux temples de Luang Prabang. Il a été construit par le roi Anourout à la fin du XVIIIe siècle et s’agrandit au XIXe. Sa restauration, durant le règne du roi Manthatourat (1817-1836) lui donna son nom définitif de "Nouveau Monastère".
Ce temple a une grande importance pour les Laotiens de Luang Prabang. Il a servi un temps de temple pour la famille royale, et a abrité longtemps le Phra Bang, ce palladium, cet emblème mystique national du pays, et ce après que les Chinois eurent dévasté la ville dans la seconde moitié du XIXe. Il fut, de plus la résidence du plus haut dignitaire Bouddhiste Lao, Pra Sangkharat.
Wat Sensoukharam :
Également connu sous le nom de Wat Sen, il a été construit en 1718 par le roi Kitsarath avec 100 000 pierres du Mékong. Cela signifie littéralement "Temple aux 100 000 trésors". Il a été restauré en 1957 pour commémorer la naissance du Bouddha 2 500 ans plus tôt.
Wat Xieng Thong :
Le Wat Xieng Thong, "monastère de la ville d'or", est l'emblème religieux de Luang Prabang et l'un des symboles les plus important du bouddhisme au Laos, raison pour laquelle il a été épargné par le pillage de 1887.
Il était considéré comme la référence architecturale de la ville avec un vihan très pointu qui descend très bas.
Wat Visounnnalath :
Aussi appelé Vat Visoun, il a été construit sous le règne du roi Visounnarat, ou “Vixoun“ (1501-1520) en 1513. Il représente le premier modèle, parfois appelé Luang Prabang style I, d’architecture des temples Lao. C’est le plus vieux temple encore en fonctionnement de Luang
Prabang et il abrite une importante collection d’images anciennes de Bouddha.
Dans l’enceinte du Vat se trouve un That Pathoum, ou Stūpa du Grand Lotus. Il est plus connu sous le nom populaire de That Makmo, le "Stupa pastèque" en raison de son dôme arrondi. D’une hauteur de 35 m, le dôme reflète une influence stylistique Cinghalais et est le seul stupa d’une telle forme au Laos. Construit à l’origine entre 1514 et 1515, il a été détruit lors de l’incursion Drapeaux Noirs Chinois en 1887 ; à l’intérieur se trouvaient de nombreuses représentations anciennes de Bouddha.
Wat Chomphet :
Il se trouve de l’autre côté du Mékong. Nous avons pris un petit bateau privé pour nous faire traverser (1$ par personne pour un aller et idem pour le retour). Possibilité de prendre le ferry pour 0,5$ par personne aller et idem pour le retour.
De l’autre côté le décor change, plus rupestre et surtout beaucoup plus pauvre. Nous suivons une route en terre battue pour arriver dans un petit village. Nous le traversons par la “rue principale“ avant d’arriver en bas d’un escalier escarpé qui monte jusqu’au temple. De là-haut, il y a une très belle vue sur Luang Prabang et sur le Mékong.
Mont Phousi :
Situé au cœur de la ville, cette colline sacrée, symbole de la spiritualité de Luang Prabang domine de ses 100 mètres de haut. Point culminant, le sommet offre une des plus belles vues sur la ville et ses environs.
Quatre superbes escaliers de 328 marches, placés aux quatre points cardinaux mènent à son sommet. Les rampes des escaliers représentent des nagas, serpents mythologiques. Au sommet de la colline de Phousi se trouve le temple Wat Tham Phousi avec une pagode en or.
Construit en 1804 sous le règne du roi Anourouth et idéalement situé au sommet du mont. Le Wat lui-même est petit et assez plat, son attraction principale étant son emplacement au sommet de la colline, d’où l’on peut admirer une vue magnifique sur Luang Prabang, le Mékong et les montagnes.
Nous avons passé trois nuits à l’hôtel My Dream Boutique Resort.
Situé près de la rivière Nam Khan, cet établissement est
une vraie perle de tranquillité. Il dispose de tous les
services possibles. Les employés sont efficaces, souriants
et très serviables. La décoration coloniale indochinoise
est très sympa et très dépaysante.
Je conseille vraiment cet établissement.
Après deux jours de visite de Luang Prabang, nous sommes partis faire un périple d’une journée en direction des cascades de Kuang Si.
Les Chutes d’eau de Kuang Si :
Les chutes Kuang Si, également connues sous le nom de cascades de Tat Kuang Si, est une cascade à trois niveaux sur 29 kilomètres de long. Elles sont situées à une trentaine de kilomètres au Sud de Luang Prabang. Les chutes d'eau commencent dans des piscines peu profondes au sommet d'une colline escarpée, puis mènent à la chute d'eau principale d'une hauteur de 60 mètres.
La cascade principale est accessible via un sentier sur la gauche des chutes. L'eau s'écoule dans une piscine d'un bleu turquoise avant de continuer en aval. Les nombreuses cascades qui en résultent sont typiques des chutes d'eau de la région. C’est aussi une des visites préférées des habitants et des touristes à Luang Prabang.
Dernière soirée et nuit à Luang Prabang
Le lendemain nous avons pris le bateau pour faire une croisière sur le Mékong en direction du village de Kamu pour y passer la nuit.
Mékong :
Artère principale du pays, environ 70 millions d’habitants vivent directement grâce à lui. Il est notamment utilisé pour l’irrigation, la pêche, la pisciculture, la production hydroélectrique, le transport et la fourniture d’eau.
C’est l’un des plus grands fleuves d’Asie, d’une longueur de 4 900 km de long, il est né sur les hauteurs de l’Himalaya. Il irrigue la Chine, la Birmanie, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et finit au Viet Nam.
La navigation sur le Mékong est vraiment très sympa. Jolie petite balade pittoresque de 3 heures qui vous laisse le temps d’admirer la vie locale et animée du fleuve. Nous croisons des embarcations transportant toutes sortes de choses, comme des matériaux ou des passagers.
Kamu Eco Lodge :
Niché au cœur de la campagne laotienne, il est situé à une trentaine de kilomètres au Nord de Luang Prabang, dans le village de Ban Yoi Hai. Ce gîte propose une expérience de vie unique au Laos autour de la culture et des traditions locales, mais également d'un tourisme éco-responsable.
Les fondateurs du Kamu Lodge veulent, en premier lieu, réduire la pauvreté environnante grâce à ce tourisme responsable et solidaire.
Fondé en 2004, cet établissement s'appuie sur l'aide des autorités sanitaires de la région pour permettre aux voyageurs souhaitant s'imprégner des habitudes locales de visiter les villages environnants.
Tourisme Eco-responsable : Le Lodge se trouve au milieu de rizières dans une nature préservée. Les chambres que l’on vous propose sont en fait des tentes tout confort spécialement importées d’Afrique du Sud. Celle-ci sont sur pilotis et surmontées d’un toit fait de matériaux locaux, comme du bois, du bambou et du chaume pour le recouvrir. Sur ces toits, des panneaux solaires alimentent les chambres et les parties communes en électricité. Ici pas de télévision, de wifi, ou d’ordinateur et encore moins de stress. C’est une réelle plongée au milieu d'une ambiance écologique et relaxante pour vous laisser du temps à la découverte.
Le restaurant sert d’excellents produits locaux. Les légumes sont cultivés dans les potagers des alentours, le riz est ramassé directement dans le Lodge. La viande, comme le porc ou le bœuf provient des élevages de villages voisins. Le poisson est pêché à quelques mètres de là dans le Mékong.
Des activités nous ont été proposés comme le travail d’orpaillage et la pêche à l’épervier dans le Mékong.
Nous sommes partis aussi faire une balade dans le village de Ban Yoi Hai rencontrer les habitants.
Au retour au Lodge, les employés nous ont proposé de faire une partie de pétanque. Les Laotiens contre les Français !
Issue de la période coloniale, la petang ou boun (pour boule en laotien) est aujourd’hui un sport populaire pratiqué un peu partout au Laos, aussi bien dans les villages que dans les villes.
Nous avons trouvé cela vraiment sympa, l’ambiance était géniale. Nous avons fait deux parties et devinez qui a gagné ?
Le lendemain nous avons quitté le Lodge pour retourner à Luang Prabang avec une escale aux grottes de Pak Ou. La brume était au rendez-vous et recouvrait une partie des paysages le long des rives du Mékong.
Grottes de Pak Ou :
Près de l’embouchure de la rivière Ou, la Tham Ting (grotte inférieure) et la Tham Theung (grotte supérieure) sont des grottes surplombant le Mékong, à 25 km au Nord de Luang Prabang. Elles se situent sur la côte Ouest du fleuve Mékong, à environ deux heures de bateau du centre de Luang Prabang.
Les grottes sont connues pour leurs statues miniatures de Bouddha. Des milliers de statuettes en bois, pour la plupart endommagées sont disposées sur des étagères murales. Elles prennent de nombreuses positions différentes, comme la méditation, l'enseignement, la paix, la pluie et l'inclinaison (le nirvana).
Certains affirment que les deux sanctuaires des grottes Pak Ou ont été établis par les Laotiens d'antan il y a plusieurs siècles de cela. On les estime à plus de 300 ans d'existence. Auparavant, elles servaient de lieu d'ermitage. Aujourd'hui, les locaux les utilisent comme un lieu de pèlerinage.
En ce qui concerne les statuettes bouddhistes, elles sont généralement faites en bois doré et taillées dans diverses formes. On sait peu de choses sur leur nombre exact. Certaines statuettes remonteraient au XVIIIe jusqu’au XIXe siècle. Un inventaire a été établi par des archéologues australiens en 1996, malheureusement des pilleurs thaïlandais ont sévi peu de temps après, altérant ainsi les données récoltées. Ce qui fait qu'on ignore jusqu'à présent leur nombre exact.
Retour à Luang Prabang, direction l’aéroport pour un vol de 45 minutes pour Vientiane sur Lao Airlines.
Vientiane :
C’est la ville la plus peuplée et la capitale du Laos. Elle est située sur la rive gauche du Mékong, qui marque la frontière avec la Thaïlande.
À l’inverse de la frénésie de la plupart des capitales du Sud-Est asiatique, Vientiane cultive une tranquille nonchalance et dégage l’atmosphère détendue et charmante d’une sous-préfecture de province.
Capitale paisible et à taille humaine, Vientiane distille un mélange éclectique d’établissements coloniaux, d’anciens temples étincelants, de jardins verdoyants, de marchés colorés, de maisons traditionnelles chinoises et laotiennes, et sait se faire douce lorsque le soir venu, le soleil jette ses derniers rayons sur le fleuve légendaire Mékong.
Patuxai :
Dans le quartier des ambassades, cet arc de triomphe a été bâti entre 1957 et 1969. Il est dédié aux personnes ayant combattu contre la France pour l'indépendance du pays.
Le Patuxai est situé à l'extrémité de l'avenue Lang Xang au cœur de Vientiane. L'arche est d'un design typiquement laotien, décoré de créatures mythologiques comme le kinnari (mi-femme, mi-oiseau). Le monument comporte cinq tours qui représentent les cinq principes de coexistence entre les nations du monde. Elles représentent également les cinq principes bouddhistes ; Amabilité réfléchie, flexibilité, honnêteté, honneur et prospérité.
PhaThat Luang :
Le temple de Pha That Luang est le monument bouddhique le plus sacré du pays, emblématique du Laos, on raconte qu'il renferme un cheveu de Bouddha ! Cet immense Stūpa quadrangulaire de 35 mètres de hauteur, recouvert de feuilles or, a été érigée en 1566. Il est entouré d'un cloître carré muni de deux entrées et de deux pavillons (sur les quatre originels). À proximité immédiate, quatre temples bouddhistes modernes ont été construits (deux à l'Ouest et deux à l'Est). Il se trouve aussi un grand Bouddha couché tout doré qui brille au soleil.
Wat Sisakhet :
Le Vat Sisakhet est le plus vieux temple de Vientiane encore debout. Il fut édifié en 1818 sur l'ordre du roi Anouvong. Chaque année, le roi y recevait le serment de fidélité des fonctionnaires.
C'est la seule construction de Vientiane à avoir été épargnée par les Siamois lors du sac de la ville en 1827, probablement en raison du style typiquement thaï dont s'étaient inspiré ses bâtisseurs. En effet, le sanctuaire à nef unique s'élève au centre d'une cour entourée d'une galerie, disposition inspirée de l'architecture thaïe. L'activité religieuse s'y est poursuivie tout au long du XIXe siècle malgré la désertion de la ville.
Wat Phra Kèo :
Il s’agit d’un ancien temple royal transformé en musée d’art religieux. Ce temple fut probablement construit au XVIe siècle sous le règne de Setthathirat pour abriter le fameux Bouddha d'émeraude, que ce roi avait rapporté du Nord du Siam. Mais à la suite d’un conflit avec la Thaïlande en 1779, les Siamois détruisirent le temple et récupérèrent le Bouddha d’émeraude pour le déposer au Wat Phra Kaeo de Bangkok.
Le temple actuel a été reconstruit en 1936, d'après des plans originaux retrouvés par l'École française d'Extrême-Orient. Il est censé reproduire l’ancien temple royal détruit par les Siamois en 1828. Aujourd'hui le temple est transformé en musée. Il renferme une superbe collection de bouddhas en bronze et d’objets d’art sacré.
J’avais vu lors d’un reportage télévisé sur Vientiane et ses alentours qu’il existait le Parc du Bouddha. Cela nous a donné envie d’y aller faire un tour et nous n'avons pas regretté...
Xieng Khuan Park :
Le Parc du Bouddha est situé à 25 kilomètres à l'Est de Vientiane. Il contient environ 200 statues bouddhistes et hindoues en béton.
Le parc a été construit au cours de l’année 1958 par Luang Pu Bunleua Sulilat, un chaman-prêtre-yogi qui a mêlé hindouisme et bouddhisme. Après la révolution de 1975, Bunleua Sulilat a fui le Laos pour la Thaïlande où il a ouvert un parc similaire à Nong Khai. Le parc appartient désormais à l’État et est géré comme un site touristique.
C’est un lieu un peu psychédélique, un mélange de statues de toutes tailles représentant des dieux, des démons, des monstres et des animaux. L’artiste a réalisé son délire artistique en créant ces statues en béton armé. La plus grande représente un Bouddha couché de 120 mètres de long. Une autre ressemble à une énorme citrouille de 6 mètres de hauteur où l’on peut y rentrer et monter sur le toit pour avoir une vue panoramique sur le parc.
Je trouve que toutes ces statues ont bien vieillies et le résultat est vraiment sympa, nous n’avons pas été déçu. C’est à voir si vous passez dans le coin.
Retour à Vientiane pour passer la soirée et la nuit.
Le lendemain matin, très tôt, nous avons pris l’avion pour 1h15 de vol en direction de Paksé.
Paksé :
Dans la matinée, nous sommes partis avec notre nouveau chauffeur et notre nouveau guide vers le plateau des Bolovens.
Situé à 40 kilomètres à l’Est de Paksé, à plus de 1 000 m d’altitude, le plateau des Bolovens est réputé pour ses plantations de café et de thé, ses myriades de cascades toutes plus belles les unes que les autres et son climat frais offrant une douceur bienvenue après la chaleur des plaines. La région des Bolovens est peuplée par différentes ethnies, les Laven qui ont donné leur nom au plateau, les Môn-Khmères, les Alak ou encore les Katu.
Dong Hua Sao Park :
Nous sommes allés, en premier, voir les chutes de Tad Fane, entourées d’une jungle luxuriante au cœur du parc Dong Hua Sao. Ce sont les plus hautes du Laos, elle plonge à plus de 120 m dans un gouffre. Quelques kilomètres plus loin, nous avons découvert les chutes de Tad Gneuang qui tombe d’une falaise d’une soixantaine de mètres.
Tad Fane Tad Gneuang Plantations de thé
Retour sur Paksé pour la soirée et la nuit.
Le lendemain, nous avons pris la route en direction du Wat Phou, à environ une cinquantaine de kilomètres de Paksé.
Wat Phou :
Le site archéologique de Wat Phou, est situé au pied de la colline des monts Pasak, au Sud de Pakés, dans la région de Champassak. Ce site a été occupé successivement par plusieurs temples dès le Ve siècle. Certains auteurs situent à cet endroit la capitale du royaume de Chenla (Tchen-La de Terre) fondée par le roi Shresthavarman à cette époque. L’ensemble des constructions visibles maintenant ont été construites par les Khmers qui administrèrent le Laos pendant une grande partie de l’Empire khmer (Xe au XIIe siècles).
Pour ceux qui ne sont jamais allés à Angkor au Cambodge, ce site vous en donnera un aperçu. Ce “Temple de la montagne“, certes plus modeste que celui d’Angkor, n’en est pas moins admirable et essentiel pour comprendre l’histoire de l’empire khmer.
Pour accéder au sanctuaire principal, il faut suivre une longue allée dallée bordée de dizaines de bornes en pierre. Les deux palais se trouvent de chaque côté. Puis l’allée continue jusqu’à un premier escalier dont les marches sont complètement déformées par le temps. Il faut gravir plusieurs centaines de marches bordées de frangipaniers centenaires pour arriver au sommet de la colline.
De là, il y a une superbe vue sur les ruines en contrebas et le Mékong. Depuis la troisième plate-forme, de grands arbres vous offrent un peu d’ombre et de fraîcheur. Une fois arrivé tout en haut, on tombe sur le sanctuaire du Wat Phou. Toujours en activité, les villageois de la région viennent y prier et se recueillir. Tout autour, nous découvrons différentes ruines, des statues et des rochers sculptés. La balade prend environ 3h.
En début d’après-midi nous partons pour l’île de Khong à une soixantaine de kilomètres de Wat Phou.
Nuit sur l’île de Khong
Don Khong :
L'île de Khong ou Don Khong est la plus grande île et le siège administratif de l’archipel Si Phan Don “ les 4 000 îles“ sur le Mékong. L'île mesure 18 km de long et 8 km de large. Elle a une population d'environ 55 000 personnes principalement située dans villages de Muang Saen à Ouest et Muang Khong à Est, ce dernier est le principal village.
C’est la région des 4 000 îles ! Mais bon, je pense que chaque petit morceau de terre entouré d’eau doit compter pour une île…
Ces nombreuses îles, en fait quelques centaines à cet endroit où le Mékong fait environ 10 km de large, sont pour la plupart
petites et inhabitées. Les trois plus importantes sont ; Don Khong, la plus grande, Don Det, la plus petite et la plus
“backpacker“ et Don Khone, la moyenne, c’est celle qui se trouve à côté des chutes d’eau Li Phi.
Don Khone est l’île qui se situe le plus au Sud de l’archipel. Elle est directement reliée à Don Det par un vieux pont français.
Ici, nous nous sommes sentis hors du temps. Cette région vit au rythme de l’eau, c’est le coin idéal pour une fin de voyage consacrée à la détente. Le soir, c’est l’ambiance assurée avec une multitude de bars et de restaurants au bord du fleuve.
Les Chutes d’eau Li Phi :
Appelées aussi chutes de Khone, sa hauteur est de 21 mètres, en plusieurs rapides répartis sur environ 10 kilomètres. Ces chutes ont l'un des débits les plus importants au monde, avec un débit moyen de presque 11 000 m³ par seconde et un débit maximum supérieur à 49 000 m³
par seconde. Dans la région des chutes, le Mékong se sépare en plusieurs bras et forme une multitude d'îles. Les chutes de Khone interrompent la navigation sur le Mékong. À la fin du XIXe siècle, les Français firent plusieurs tentatives infructueuses pour les faire franchir à leurs canonnières. Il leur fallut construire une ligne de chemin de fer à voie étroite pour contourner l'obstacle.
Le lendemain, retour à Paksé pour prendre l’avion. C’est la fin de notre périple au Laos mais nous décidons de faire une escale à Singapour pour 2 jours avant de rentrer en France.
Conclusion : Le Laos est un pays qui ne se raconte pas, il se vit... Aux antipodes de la frénésie de la plupart des pays du Sud-Est asiatique, le Laos cultive une tranquille nonchalance et dégage l’atmosphère détendue et charmante d’une destination authentique. C’est une vraie impression de quiétude et de douceur de vivre, omniprésente, qui vous gagne dès que vous arrivez. Vous serez séduits par cette destination hors du temps, qui s’écoule au rythme tranquille du Mékong qui le parcours, parsemée de belles découvertes.
Connu aussi pour la gentillesse et la bienveillance des laotiens. C’est un peuple accueillant et souriant qui vous promet de belles rencontres et de beaux souvenirs que vous n’êtes pas prés d’oublier. Et pour couronner le tout, c’est aussi une destination pas chère.
Carte de notre périple
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© Textes et photographies : Stéphane Campagne/All rights reserved.
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