Voyage Evasion Découverte
By Steph
CARNET DE VOYAGE
DESTINATIONS DE VOYAGES
CONSEILS PRATIQUES
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État de Louisiane - État du Mississippi - État d'Alabama - État de Georgie - État de Floride
La Nouvelle-Orléans - Route des plantations - Saint Francisville - Woodville - Natchez - Mobile - Birmingham - Huntsville
Stone Mountain Park - Savannah - Folkston - Okefenokee National Wildlife - Kennedy space Center
L'Histoire d’un peuple noir…
Un voyage dans les États du Sud des États-Unis, c'est avant tout une rencontre humaine authentique, une plongée dans une histoire complexe et bouleversante qui a façonné l’âme américaine — celle d'un pays longtemps déchiré entre le Nord et le Sud.
Traverser le Sud-Est américain, v'est découvrir le charme unique de ces terres subtropicales à l'histoire mouvementée, mais fièrement préservée : un héritage français, une architecture espagnole, et une culture cajun chaleureuse et métissée.
C'est aussi affronter le poids de l'esclavage, en visitant ces superbes plantations où se mêlent beauté, mémoire et souffrance — témoins silencieux d'un passé colonial et des heures sombres de l'exploitation humaine.
Cette région au passé tourmenté, au cœur du vieux Sud, raconte les grandes luttes de l'histoire américaine : la colonisation, l'esclavagisme, la guerre de Sécession, puis les combats pour les droits civiques dans les années 1950-1960.
Mais le Sud, c'est aussi un patrimoine culturel d'une richesse exceptionnelle, qui s'exprime dans la musique, la gastronomie, l'art populaire et les nombreux sites historiques qui jalonnent le territoire.
Alors, laissez-vous porter par la nonchalance du vieux Sud, entre morceaux de jazz, soirées blues et douceur de vivre au bord du Mississippi.
Cela faisait plusieurs années que je rêvais de découvrir le Sud des États-Unis.
Nous voilà donc partis à la mi-mai 2014 pour un road trip de plus de deux semaines, à travers cinq États du sud américain.
Important : avant de partir, n'oubliez pas de faire une demande d'ESTA, indispensable pour pouvoir entrer sur le territoire américain.
Nous avons atterri à Houston, au sud du Texas, où nous avons récupéré notre voiture de location afin de prendre la route sans tarder en direction de la ville de Lafayette, en Louisiane, pour y passer notre première nuit.
Un trajet de 349 km, effectué en un peu plus de trois heures, à travers les grands paysages texans avant d'atteindre
les terres cajuns.
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⚠️ Attention – Les punaises de lit aux États-Unis
Important : N'oubliez pas qu'aux États-Unis, comme dans de nombreux autres pays, il existe un risque d'infestation de punaises de lit, notamment dans certains hôtels, motels ou locations saisonnières. Lien : Punaises de lit
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État de Louisiane
Lorsque l'on pense à la Louisiane, on imagine des marais voilés de brume, des mousses espagnoles grises tombant en cascade des chênes centenaires, des prêtresses vaudou aux rituels mystérieux, et une musique de jazz jouée dans les clubs les plus mythiques.
Tout cela contribue effectivement au charme envoûtant de la Louisiane.
Mais l'État se distingue aussi par son histoire multiculturelle et multilingue, fruit de l'influence de nombreux peuples venus de France, d'Espagne, d'Haïti, du Canada francophone, des Caraïbes, d'frique et du Vietnam.
Sa capitale est Baton Rouge, mais sa plus grande ville, et sans doute la plus emblématique, est La Nouvelle-Orléans.
Un peu d’histoire
En 1682, l'explorateur René-Robert Cavelier de La Salle, venu de la Nouvelle-France (dont la capitale était Québec), descend le bassin du Mississippi jusqu'a son embouchure et baptise cet immense territoire Louisiane, en l'honneur du roi Louis XIV.
Quelques années plus tard, en 1699, Pierre Le Moyne d'Iberville débarque en Louisiane et fonde Biloxi, qui devient la première capitale du territoire.
Le lendemain, nous avons pris la route en direction de La Nouvelle-Orléans, située à environ deux heures de trajet.
À mesure que nous approchions, les paysages changeaient : les routes s'étiraient entre les bayous, les ponts sur
pilotis se succédaient au-dessus des eaux calmes, et déjà, l'air semblait vibrer d'une énergie particulière.
La Nouvelle-Orléans - L'âme du Sud
Bordant les rives du Mississippi, La Nouvelle-Orléans est un cœur français battant en terre américaine.
Elle ne ressemble à aucune autre ville des États-Unis.
Son Vieux Carré - ou French Quarter - avec son architecture latino-créole, ses balcons en fer forgé, ses rues animées, ses boutiques d'antiquaires, ses clubs de jazz et son célèbre carnaval de Mardi Gras, incarne à lui seul l'âme du vieux Sud.
Ici, la musique est partout : elle jaillit des bars, résonne dans les ruelles, accompagne les processions et les sourires.
Les brass-bands (fanfares) défilent régulièrement dans les rues, tandis que la ville regorge de clubs de jazz, historiques ou contemporains, souvent cachés dans des cours intérieures ou derrière des façades discrètes.
La Nouvelle-Orléans, c'est une ville vivante, vibrante et indomptable, où le temps semble suspendu entre histoire, culture et émotion.
Le Vieux Carré Français :
C'est le quartier historique et emblématique de La Nouvelle-Orléans — une véritable carte postale vivante.
Ses maisons colorées aux balustrades en fer forgé, ses cours paisibles plantées de lilas, de lauriers roses et de bougainvilliers invitent à la flânerie.
À chaque coin de rue, on découvre de véritables trésors architecturaux, témoins du passé colonial français et espagnol.
La Cathédrale Saint-Louis :
Dominant Jackson Square, la Cathédrale Saint-Louis est la plus ancienne cathédrale encore en activité aux États-Unis.
Fondée en 1718, à l'époque de la Louisiane française, elle fut érigée lorsque le royaume de France possédait encore l'immense territoire de la Nouvelle-France.
Avec ses flèches élancées et sa façade immaculée, elle constitue l'un des symboles les plus forts de la ville.
Faubourg Marigny et Bywater :
À quelques pas seulement du Vieux Carré, mais à des années-lumière de son agitation, s'étendent deux quartiers typiques et pleins de charme : Faubourg Marigny et Bywater.
Ces anciens quartiers créoles dévoilent de belles maisons en bois colorées, parfois ornées de galeries, noyées dans une végétation tropicale.
Aujourd'hui, ces lieux à l'esprit bohème sont devenus le repaire d'une jeunesse créative et branchée, d'artistes et de musiciens.
Cafés indépendants, restaurants tendances, galeries d'art et boutiques vintage s'y succèdent, dans une atmosphère décontractée et conviviale.
Il est vraiment agréable de s'y promener à pied ou à vélo, au rythme tranquille de la vie locale.
City Park :
Fondé en 1853, le City Park est l'un des plus anciens jardins publics des États-Unis.
Situé le long du bayou Saint-Jean, entre le quartier du même nom et la route de la Métairie, ce vaste espace vert fut autrefois un marécage, asséché au XVIIIᵉ siècle par les colons français afin de permettre le développement de la ville entre le Mississippi et le lac Pontchartrain.
Le parc abrite la plus grande plantation de chênes verts d'Amérique (Quercus virginiana), dont certains spécimens sont âgés de plus de 600 ans.
Leurs branches monumentales sont couvertes de mousses espagnoles — surnommées barbe de vieillard, cheveux d’ange ou fille de l’air — qui leur confèrent une allure magique et intemporelle.
City Park est un havre de paix et de verdure, idéal pour se ressourcer, pique-niquer ou simplement contempler la beauté du lieu.
Les quais du Mississippi :
Pour admirer le mythique Mississippi, rien de tel qu'une croisière à bord du Steamboat Natchez, un authentique bateau à vapeur exploité par la New Orleans Steamboat Company, la plus ancienne compagnie fluviale encore en activité (fondée en 1817).
Le Natchez propose des croisières-dîners ou brunchs animées par des groupes de jazz, une expérience typiquement louisianaise à ne pas manquer.
Et si vous préférez rester à terre, vous pouvez toujours assister à son départ depuis le quai de Toulouse Street Wharf, juste en face de Jackson Square — un spectacle à lui seul !
Une touche française avant de partir
Avant de quitter La Nouvelle-Orléans, ne manquez pas de vous offrir un moment gourmand à la boulangerie-pâtisserie Le Croissant d'Or, située au cœur du quartier français, sur l'avenue Ursulines.
Cette institution locale, ouverte depuis plus de quarante ans, est réputée pour ses viennoiseries croustillantes, ses pâtisseries maison et ses sandwichs préparés avec des ingrédients frais et locaux.
C'est sans conteste l'une des meilleures boulangeries françaises de la ville, un petit coin de France en Louisiane où il fait bon s'attarder.
Nous avons passé trois nuits à La Nouvelle-Orléans, à l’Olivier House Hotel un établissement plein de charme idéalement situé dans le quartier français, à deux pas de Bourbon Street.
Cette magnifique demeure coloniale réaménagée en hôtel a conservé tout le cachet de l'époque.
Ancienne bâtisse historique, elle fut la résidence personnelle de Madame Olivier en 1839.
Les chambres, décorées avec soin, sont meublées dans un style d'époque : cheminée ancienne, tapis épais, tableaux, chandeliers…
On a véritablement l'impression de remonter le temps, jusqu’aux années 1830.
L'hôtel s'organise autour de plusieurs cours intérieures, agrémentées de fontaines et d'une végétation luxuriante typique de la Louisiane, offrant une atmosphère intemporelle et reposante.
Le personnel, quant à lui, est exceptionnel : accueillant, amical et attentionné.
Il nous a donné de très bonnes adresses, raconté l'histoire de la maison, celle de la famille Olivier… et même celle de ses fantômes !
L'hôtel dispose également d'un parking privé dans un bâtiment voisin (en supplément).
Je le recommande vivement à tous ceux qui recherchent un hôtel central, chargé d'histoire, au charme d'antan.
La route des Plantations :
Après trois jours de visite à La Nouvelle-Orléans, nous avons repris la route vers le nord,
en direction de Saint Francisville, en empruntant la célèbre Route des Plantations.
Une étape emblématique pour plonger au cœur de l'histoire du vieux Sud, entre héritage colonial, grandeur architecturale et mémoire de l'esclavage.
La “Greater River Road”
La Greater River Road, ou route des plantations, longe le Mississippi entre La Nouvelle-Orléans et Baton Rouge.
C'est une étape incontournable pour qui veut comprendre l'histoire du vieux Sud américain : on y visite de majestueuses demeures mais aussi les vestiges d'une époque sombre, celle où les esclaves travaillaient pour les
riches propriétaires blancs des plantations.
Les plantations étaient construites de façon stratégique le long du Mississippi, afin de faciliter l'irrigation des champs
et surtout le transport rapide des récoltes vers La Nouvelle-Orléans, puis vers le reste du monde par voie maritime.
On y cultivait principalement la canne à sucre, le coton, le riz et l’indigo, ce colorant naturel d'un bleu profond.
Au XVIIIᵉ siècle, la région connut ce qu’on appelle “l’Âge d’or des plantations” : plus de 300 domaines prospéraient alors sur ces terres fertiles.
La richesse des familles se mesurait autant à leurs revenus qu'au nombre d'esclaves qu'elles possédaient.
Cette période historique, aussi brillante que cruelle, correspond à l'ére Antebellum, littéralement “avant la guerre”, celle de la Guerre de Sécession.
En 1865, à la fin du conflit entre le Nord et le Sud et avec l'abolition de l'esclavage, la plupart des plantations furent abandonnées, vendues ou détruites.
Seules huit d'entre elles ont survécu au temps. Restaurées, elles sont aujourd'hui ouvertes au public, certaines proposant même d'y passer la nuit.
Ces lieux majestueux sont devenus les gardiens d'une mémoire douloureuse, symboles à la fois de grandeur architecturale et de souffrance humaine.
Chaque plantation a son histoire propre. Les visites guidées permettent d’en saisir les différentes facettes : la vie des maîtres, l'organisation du domaine, mais aussi — et surtout — celle des esclaves, leurs conditions de travail et leurs luttes quotidiennes pour survivre.
Laura Plantation – Une histoire créole. Lien : Laura Plantation
Anciennement appelée Duparc Plantation, Laura Plantation se trouve à proximité de Vacherie, sur les bords du Mississippi.
Construite en 1805, elle est l'une des dernières plantations créoles de Louisiane encore debout.
Entourée de champs de canne à sucre, elle demeure l'un des témoignages les plus authentiques de la vie louisianaise depuis plus de deux siècles.
Son architecture typiquement créole, en bois peint de couleurs vives, la distingue des grandes demeures anglo-saxonnes de style Antebellum.
Les Français établis en Louisiane s'inspiraient du style caribéen, adapté au climat chaud et humide, tandis que les Anglo-saxons imposèrent ensuite leurs vastes manoirs néoclassiques.
Peu à peu, les plantations créoles furent morcelées ou revendues — Laura est une rescapée.
La visite, très émouvante, retrace le destin de plusieurs générations à partir des mémoires de Laura Locoul, dernière propriétaire, rédigées en 1936.
Les archives conservées à Paris ont également permis de reconstituer avec précision l'histoire de cette famille où les femmes jouaient un rôle central, à la fois en tant que cheffes d'exploitation et gestionnaires.
Elles n'hésitaient cependant pas à faire punir sévèrement les esclaves récalcitrants — un contraste saisissant entre autorité et cruauté.
À son apogée, le domaine s'étendait sur près de 5 000 hectares, incluant plusieurs propriétés voisines.
À l'arrière de la maison principale subsistent les quartiers des esclaves, construits en 1840 : 69 cabines équipées d’anneaux de fer pour les enchaîner la nuit.
Au moment de la Guerre de Sécession, 186 esclaves y travaillaient.
Cette partie de la visite est sans doute la plus marquante, tant elle confronte le visiteur à la réalité brute de cette époque.
Informations : Les visites commencent à 10h puis à 10h40 - 11h20 - 12h - 12h40 - 13h20 - 14h - 14h 40 et 15h20. Elles durent environ 75 mn. Les visites en français sont tous les jours à 11h - 13h et 15h. (Fermé les jours fériés)
Prix de l’entrée 30$ Possibilité de se restaurer au B&C Seafood Restaurant
Oak Alley Plantation – “La Grande Dame de la River Road” Lien : Oak Alley Plantation
Située à proximité de la ville de Saint James, la plantation Oak Alley, littéralement “l’allée des chênes”, est sans
doute l'une des plus belles et des plus photographiées de Louisiane.
Surnommée “La Grande Dame de la Great River Road”, elle séduit par son manoir d'avant-guerre et son vaste domaine de dix hectares, véritable joyau du patrimoine sudiste.
Sa renommée vient avant tout de son allée majestueuse de vingt-huit chênes centenaires, parfaitement alignés sur 240 mètres, formant un tunnel de verdure menant du Mississippi jusqu'à la demeure principale.
Cette maison blanche, entourée de grandes colonnades, semble figée dans le temps, comme une image de carte postale sortie tout droit du XIXᵉ siècle.
Une histoire enracinée dans la légende
Ce sont précisément ces chênes qui sont à l'origine de l'histoire du lieu.
Au début du XVIIIᵉ siècle, le premier propriétaire de ces terres eut l'idée de planter deux rangées d'arbres en bordure du fleuve, reliant sans doute une modeste ferme à la rive du Mississippi.
De cette première habitation, il ne subsiste aujourd'hui aucune trace, mais les arbres majestueux continuent de veiller sur le domaine.
En 1837, Jacques Roman, riche producteur de canne à sucre et héritier d'une famille française originaire de Grenoble, tomba sous le charme du site.
Fasciné par la beauté de l'allée, il décida de quitter La Nouvelle-Orléans pour s'y installer avec son épouse Célina, et fit construire, au bout de cette allée mythique, la demeure actuelle, symbole d'élégance et de prospérité.
Mais le destin de la famille Roman fut de courte durée.
Jacques mourut en 1848, emporté par la tuberculose, laissant à sa femme la direction du domaine.
Célina, inexpérimentée et dépensière, ne parvint pas à maintenir l'exploitation.
L'abolition de l'esclavage, consécutive à la Guerre de Sécession (1861–1865), marqua la fin de la prospérité pour Oak Alley.
En 1866, la plantation fut vendue aux enchères, à perte.
Les propriétaires successifs ne purent faire face aux coûts d'entretien considérables d'une telle demeure.
Peu à peu, la maison et les jardins furent laissés à l'abandon, envahis par la végétation, jusqu'à leur restauration au
XXᵉ siècle, qui permit de redonner à Oak Alley sa splendeur d'autrefois.
Aujourd’hui, Oak Alley est bien plus qu'un simple monument historique : c'est un lieu de mémoire, à la fois somptueux et chargé d'émotion, qui rappelle les contrastes du Sud d'antan — entre beauté architecturale et héritage douloureux.
Informations : Les visites sont de 9h à 16h45 (dernière visite à 16h) et durent environ 2h (pour la visite “Big house“). Possibilité de visites en français - Prix de l’entrée 29$
Possibilité de dormir dans de jolis petits cottages situés dans la propriété et de se restaurer.
Nottoway Plantation – La splendeur du vieux Sud Lien : Nottoway Plantation
Située à White Castle, la Nottoway Plantation est une ancienne demeure liée à une plantation de coton.
Construite entre 1855 et 1859 dans un style néo-classique opulent, elle fut commandée par John Hampden Randolph, un riche planteur de sucre, pour y installer sa famille et affirmer sa réussite.
Avec ses 64 pièces, ses 165 portes et ses 200 fenêtres, Nottoway est le plus grand manoir d’avant-guerre de Louisiane — un véritable palais sudiste.
John Hampden Randolph voulait que Nottoway soit le symbole absolu de sa richesse et de son statut social.
Aucune dépense ne devait être épargnée : il exigea que la demeure intègre les plus grandes extravagances et les inventions les plus modernes de son époque.
La maison, majestueuse et imposante, fut conçue pour accueillir fastueusement les nombreux visiteurs de la famille Randolph.
Elle abrita John, son épouse Emily Jane, et leurs onze enfants.
Randolph souhaitait construire la plus belle demeure du Mississippi, une maison spectaculaire que l'on puisse admirer aussi bien depuis les bateaux naviguant sur le fleuve que depuis les calèches empruntant la Great River Road.
Son rêve fut exaucé : Nottoway devint l’un des joyaux architecturaux du Sud.
Durant la Guerre de Sécession, Nottoway subit quelques tirs d'artillerie, mais échappa miraculeusement à la destruction.
L'intérieur, en revanche, fut partiellement endommagé, et les années qui suivirent furent difficiles pour la famille Randolph.
Madame Randolph, confrontée à des difficultés financières, se résolut à vendre la propriété et à partir vivre en Europe, où le coût de la vie était moins élevé.
On raconte que, le jour de son départ, elle ferma et verrouilla elle-même toutes les portes et fenêtres de la maison avant de s'en aller, comme pour sceller le souvenir d'une époque révolue.
Abandonnée durant des décennies, Nottoway retrouva enfin son éclat grâce à d’importants travaux de restauration entrepris en 1980.
Les meubles disparus furent reproduits à l'identique à partir des modèles d'origine, et la décoration intérieure fut soigneusement reconstituée.
La demeure se distingue notamment par sa grande salle de bal immaculée, toute de blanc et de marbre, décorée de colonnes sculptées et d'un cheminée en pierre, où sont aujourd’hui organisés mariages et réceptions privées.
Symbole d'un Sud raffiné et contrasté, Nottoway incarne à la fois la splendeur d'avant-guerre et le poids du passé, dans un mélange de beauté et de mélancolie.
Informations : Les visites sont de 9h à 17h et durent environ 1h. Il est possible d'avoir un audio-guide en français.
PS : Ne vous attendez pas à visiter tout le manoir.
Possibilité de dormir dans de jolis petits cottages situés dans la propriété et de se restaurer au restaurant gastro
The Mansion. Prix de l’entrée 25$
De nombreuses plantations et demeures historiques de la région ont joué un rôle important dans la culture du coton et figurent aujourd’hui au Registre national des lieux historiques.
Parmi les plus célèbres, on compte : Myrtles Plantation, Rosedown Plantation, Greenwood Plantation, Butler Greenwood, Oakley Plantation, Cottage Plantation, ou encore Catalpa Plantation — la plupart étant ouvertes au public et proposant des visites guidées.
Après cette journée d'immersion dans l'histoire de la Louisiane, nous avons pris la route en direction de Saint Francisville, située au nord de Bâton-Rouge, pour y passer la soirée et la nuit.
Saint Francisville – L'élégance du vieux Sud
Nichée sur les hauteurs dominant le Mississippi, Saint Francisville est une petite ville pleine de charme, fondée dans les années 1730 par des moines capucins espagnols, qui la dédièrent à leur saint patron, Saint François.
Le centre historique conserve de superbes demeures antebellum, entourées de magnolias et de chênes couverts de mousse espagnole, ainsi que plusieurs boutiques d'antiquités où le temps semble s'être arrêté.
Flâner dans ses rues tranquilles, bordées de maisons au style victorien ou colonial, c'est comme remonter un peu dans le passé du vieux Sud américain.
Le lendemain, nous avons repris la route vers Woodville, une petite ville située à une quarantaine de kilomètres au nord, de l'autre côté de la frontière, dans l'État du Mississippi.
Une nouvelle étape commençait, au cœur D'un territoire chargé D'histoire, entre musique, mémoire et paysages du Sud profond.
État du Mississippi
L'État du Mississippi tire son nom du fleuve majestueux qui le traverse du nord au sud avant de rejoindre le golfe du Mexique.
Riche d'un passé complexe, il incarne à la fois la grandeur et les blessures du Sud profond.
Sa capitale, Jackson, est aujourd'hui un centre culturel important, notamment pour la musique et la mémoire du mouvement des droits civiques.
Carte Nouvelle France
en 1700
Un peu d’histoire :
Après que l’explorateur Robert Cavelier de La Salle descendit le fleuve Mississippi jusqu'à sa confluence avec l'Arkansas et qu'il baptisa tout le territoire “Louisiane“ en hommage au souverain français, Louis XIV, Pierre Le Moyne d’Iberville, quelques années plus tard, en 1699, fonda, près de Biloxi, la première colonie française
permanente sur ce territoire, avec environ 200 colons venus de France.
La région fit alors partie de la Nouvelle-France, dont l'influence s'étendait jusqu'aux Grands Lacs.
Mais à l'issue du traité de Paris de 1763, la France dut céder la région à la Grande-Bretagne.
Pendant la guerre d'Indépendance américaine, les Espagnols s'y installèrent brièvement, avant que le traité de Pinckney (1795) ne la rattache définitivement aux États-Unis.
Le territoire du Mississippi devint officiellement le 20ᵉ État américain le 10 décembre 1817.
État esclavagiste, il fut l'un des premiers à faire sécession en 1861, rejoignant les États confédérés d'Amérique.
Durant la Guerre de Sécession, il fut ravagé par les combats, notamment après la reddition de Vicksburg en juillet 1863, qui marqua un tournant décisif du conflit.
Occupé par les troupes du Nord, le Mississippi ne fut réadmis dans l'Union qu'en 1870, au prix de profondes transformations sociales et économiques.
Woodville – Une pause dans le temps
Woodville est une charmante petite ville du sud du Mississippi, à l'atmosphère rétro et paisible.
Ses bâtiments des années 1950, parfaitement conservés, évoquent l'Amérique d'autrefois — celle des diners (restaurants préfabriqués), des enseignes peintes et des façades en briques rouges.
Nous nous y sommes arrêtés le temps d'un petit café et de quelques photos, profitant de cette ambiance typiquement américaine avant de reprendre la route.
Située sur une falaise dominant le fleuve Mississippi, Natchez est l'une des plus anciennes villes du Mississippi et sans doute l'une des plus élégantes.
Elle fut fondée en 1716, lorsque l’explorateur français Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville y fit construire un fort baptisé Fort Rosalie.
Ce poste stratégique permettait de contrôler la navigation sur le fleuve et d'assurer la présence française dans la région.
Mais les relations avec la tribu des Natchez, peuple amérindien qui habitait le territoire bien avant l'arrivée des colons, furent rapidement tendues.
En novembre 1729, après que le nouveau commandant du fort eut décidé de les expulser pour planter du café sur leurs terres, les Natchez se révoltèrent, attaquèrent le fort et tuèrent 250 colons en une seule journée, prenant également 50 femmes et 200 esclaves en otages.
Par vengeance, un an plus tard, les troupes françaises, aidées des Indiens Choctaw, anéantirent la tribu.
La ville fut rebâtie en 1731 et prit le nom de la nation disparue.
Avec le développement de la navigation à vapeur sur le Mississippi dans les années 1810, Natchez connut une période de prospérité exceptionnelle grâce au commerce du coton.
Avant la Guerre de Sécession, la ville comptait plus de milliardaires que n'importe quelle autre ville américaine, à l'exception de New York, Boston et Philadelphie.
C'était alors l'un des grands centres économiques du Sud, symbole d'un âge d'or bâti sur l'esclavage et la production du coton.
Épargnée par les destructions de la guerre, Natchez subit néanmoins un déclin économique important après 1865, perdant peu à peu son monopole sur le transport fluvial du coton.
Aujourd'hui, Natchez a su préserver son patrimoine exceptionnel : on y compte encore plus de 500 demeures historiques, dont une quarantaine sont ouvertes au public.
En flânant dans ses rues bordées de magnolias et de chênes couverts de mousse espagnole, on découvre à chaque coin de rue le raffinement d'un autre temps.
Dunleith Historic Inn :
Parmi ces joyaux, Dunleith Historic Inn est sans doute la plus belle et la plus imposante demeure de Natchez.
Construite en 1856 dans un style néo-classique, cette maison de maître trône au cœur d'un domaine de 16 hectares.
Transformée aujourd’hui en hôtel haut de gamme, elle conserve tout son cachet d'époque : façades immaculées, colonnes monumentales, jardins soignés et mobilier ancien.
Un lieu d'une élégance rare, véritable symbole du raffinement du vieux Sud.
Le cimetière de Natchez :
Créé en 1821, le cimetière de Natchez est l'un des plus impressionnants du Sud.
Il abrite plus de 3 000 soldats ainsi que de nombreuses personnalités locales.
La partie la plus célèbre, baptisée “Avenue of Generals”, regroupe les tombes des officiers confédérés.
Le cimetière est si vaste qu'il est possible de le parcourir en voiture, mais le mieux reste encore de le découvrir à pied, en flânant le long de ses allées ombragées.
Le lieu dégage une atmosphère à la fois paisible et poignante, un véritable témoignage du passé sudiste.
Nous avons passé la nuit à Natchez, bercés par le calme du Mississippi tout proche et la douceur du soir qui enveloppe cette ville au charme intemporel.
Après un bon petit déjeuner, nous avons pris la route en direction de Mobile, dans l'État de l’Alabama, où nous sommes arrivés en fin de matinée.
État de l’Alabama - Le cœur de Dixie
Symbole du Sud profond, l'Alabama est souvent surnommé le “Cœur de Dixie” (Heart of Dixie).
Le terme “Dixie” — parfois remplacé par Dixieland — désigne de manière affectueuse les États du Sud traditionnel, ceux marqués par une histoire riche, complexe et parfois douloureuse.
À l'origine, il faisait référence aux anciens États esclavagistes restés fidèles à l'Union durant la Guerre de Sécession : la Virginie-Occidentale, le Kentucky, le Maryland et le Missouri.
Aujourd'hui, “Dixie” incarne surtout une identité culturelle, celle d'un Sud fier de ses racines, de sa musique, de sa cuisine et de son hospitalité légendaire.
Le nom Alabama viendrait du terme amérindien albamaaha ou alba amo, issu de la langue des Chactas, signifiant “ceux qui rassemblent” ou “le défrichement”.
C'était aussi le nom d'une tribu apparentée aux Creeks, qui vivait autrefois dans la haute vallée de la rivière Alabama.
Les Français furent les premiers Européens à s'établir sur ces terres.
En 1702, ils fondèrent la ville de Mobile, qui devint la première colonie européenne de l'État.
Le territoire fut intégré à la province de Louisiane, alors possession française, et connut rapidement le développement d'une économie de plantation reposant sur la culture du coton et du tabac, et malheureusement sur l'esclavage.
L'Alabama conserva longtemps cette identité agricole et traditionnelle, avant de devenir, au fil du temps, un haut lieu de l'histoire américaine — notamment durant les mouvements pour les droits civiques dans les années 1950 et 1960.
Sa capitale, Montgomery, joua d'ailleurs un rôle central dans cette lutte, avec des figures emblématiques comme Rosa Parks et Martin Luther King Jr..
Mobile – Aux portes du Golfe du Mexique
Située au bord du Golfe du Mexique, sur les rives du fleuve Mobile, la ville de Mobile est le seul port maritime de l'Alabama et la plus grande cité côtière entre La Nouvelle-Orléans (Louisiane) et St. Petersburg (Floride).
Fondée en 1702, Mobile fut la première capitale de la Louisiane française.
Elle doit son nom aux Amérindiens Mobiliens, rencontrés par les colons français lors de leur arrivée dans la baie.
Pendant près d'un siècle, la ville passa successivement sous domination française, britannique et espagnole, avant d'être rattachée aux États-Unis en 1810, après l'annexion de la Floride occidentale.
Elle quitta ensuite l'Union en 1861, lorsque l'Alabama rejoignit les États confédérés d'Amérique, avant de revenir sous contrôle américain à la fin de la Guerre de Sécession, en 1865.
Mobile reste peu connue du grand public, pourtant c'est une ville fascinante, au riche passé historique et au charme indéniable.
Dernière grande cité sudiste à tomber pendant la Guerre de Sécession, elle a su préserver un patrimoine exceptionnel.
Le centre-ville regorge de magnifiques demeures antebellum, ces maisons élégantes construites avant la guerre de Sécession, et l'on y retrouve l'influence architecturale de La Nouvelle-Orléans, avec ses balcons en fer forgé et ses façades colorées.
La rue historique Dauphin Street, animée et agréable, aligne belles boutiques, cafés, restaurants et bâtiments anciens au charme rétro, tandis qu'à quelques pas s'élèvent les gratte-ciels modernes du nouveau quartier d'affaires.
Un contraste saisissant entre le passé et la modernité, qui confère à Mobile une atmosphère unique dans la région.
Le Fort Condé – Aux origines de la ville
L'histoire de Mobile commence avec Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, explorateur canadien-français et gouverneur de la Louisiane française.
En 1702, il fait construire un premier fort, le Fort Louis de la Mobile, sur la rive du fleuve.
Malheureusement, ce fort en bois fut emporté à plusieurs reprises par les crues de la rivière et frappé par une épidémie de fièvre jaune.
En 1711, la colonie est déplacée quelques kilomètres plus au sud, sur la baie de Mobile, où un nouveau fort, plus vaste, est édifié.
Puis, en 1723, débute la construction d'un fort en pierre et en brique, baptisé Fort Condé, en l'honneur du Prince de Condé, Louis IV Henri de Bourbon, régent puis Premier ministre de Louis XV.
Le fort, bâti selon les plans de Vauban, fut un élément clé de la défense du territoire français dans le Golfe.
Aujourd'hui, on peut en visiter une reconstitution partielle, qui retrace l'histoire de la ville depuis sa fondation et évoque la vie quotidienne des pionniers : leurs espoirs, leurs luttes et les nombreux défis qu'ils durent affronter pour établir la colonie.
Informations : Les visites sont du lundi au samedi de 9h à 16h30 et le dimanche de 13h à 16h30 et dure environ
30 mn. Entrée gratuite
En préparant mon voyage, j'avais lu qu'il était possible de visiter le cuirassé USS Alabama.
Mon sang n'a fait qu'un tour : mon âme d'enfant passionnée de navires de guerre venait de se réveiller !
Battleship USS Alabama – Le géant de la baie Lien : Battleship Memorial Park
Situé sur le quai du Battleship Memorial Park, le USS Alabama (BB-60) fait partie de la classe South Dakota, une série de quatre cuirassés rapides construits au début de la Seconde Guerre mondiale.
Plus compacts et mieux protégés que leurs prédécesseurs de la classe North Carolina des années 1930, ces navires conservaient la même puissance de feu redoutable, grâce à leurs canons de 406 mm montés en tourelles triples.
Le USS Alabama entra en service en 1942 et participa activement aux opérations dans l'Atlantique puis dans le Pacifique, avant d'être désarmé en 1947 et placé dans la flotte de réserve.
Il fut définitivement déclassé en 1962, puis transformé en musée flottant dans la baie de Mobile en 1964.
En 1986, il fut inscrit sur la liste des sites historiques nationaux des États-Unis.
Ses dimensions sont impressionnantes : 210 mètres de long, 33 mètres de large et un poids de 35 000 tonnes.
Marcher sur son pont, c'est comme remonter le temps, au cœur de l'histoire navale américaine.
Le Battleship Memorial Park abrite bien plus que le cuirassé :
On y découvre également le sous-marin USS Drum, plusieurs chars, des pièces d'artillerie, et une collection d'avions militaires remarquablement conservés.
La visite est passionnante, autant pour les amateurs d'histoire que pour les simples curieux.
C'est un véritable voyage dans le temps, entre puissance de l'acier, mémoire des marins et fierté du peuple américain.
Informations : Les visites sont du lundi au samedi de 8h à 16h et le dimanche de 13h à 16h30 et dure au moins 2h. Prix de l’entrée 18$ - Parking 5$
Nous avons passé la soirée et la nuit à Mobile, profitant une dernière fois de la douceur du Golfe et de l'ambiance tranquille de la ville, avant de reprendre la route le lendemain matin en direction de Birmingham, située à environ
400 kilomètres au nord.
La traversée de l'Alabama est agréable : paysages vallonnés, petites villes paisibles, forêts de pins et longues routes bordées de magnolias…
Birmingham – La “Magic City”
Surnommée “Magic City”, Birmingham est la plus grande ville de l’Alabama et un lieu chargé d'histoire.
Fondée en 1871, peu après la Guerre de Sécession, la ville fut créée comme un centre industriel, tirant son nom de Birmingham en Angleterre, alors symbole de puissance métallurgique.
Grâce à ses gisements de fer et de charbon, Birmingham prospéra au début du XXᵉ siècle et connut une période florissante.
Les salles de spectacle et les théâtres se multiplièrent, donnant à la ville un véritable dynamisme culturel.
Mais Birmingham est surtout entrée dans l'histoire mondiale dans les années 1950 et 1960, en devenant l'un des foyers majeurs du mouvement pour les droits civiques des Afro-Américains.
En 1963, un épisode marquant bouleversa la conscience américaine : Martin Luther King Jr., emprisonné pour avoir pris part à une manifestation pacifique, rédigea dans sa cellule la célèbre “Letter from Birmingham Jail”, texte fondateur de la lutte non violente.
Cette même année, le 15 septembre 1963, un attentat à la bombe perpétré par des membres du Ku Klux Klan
frappa la 16th Street Baptist Church, tuant quatre fillettes noires.
Ce drame eut un retentissement national et international, devenant un tournant dans la mobilisation pour l'égalité raciale.
Pourtant, Robert Edward Chambliss, l'un des responsables, ne sera condamné qu'en 1977, soit quatorze ans plus tard, en raison des manœuvres d'obstruction du directeur du FBI de l'époque, qui avait volontairement retardé la transmission du dossier.
Aujourd'hui, Birmingham est une ville agréable et verdoyante, au riche patrimoine historique.
Je l'ai trouvée très jolie, bien que peut-être un peu trop calme à mon goût.
Dans l'après-midi, nous avons choisi de prendre un peu de hauteur… direction Vulcan Park !
Vulcan Park – Le dieu du feu veille sur la ville
Situé sur une colline dominant le sud de Birmingham, Vulcan Park abrite la plus grande statue en fonte du monde, haute de 17 mètres.
Érigée en 1902, cette représentation du dieu romain Vulcain, patron des forgerons et du feu, est devenue le symbole de la ville et de son passé industriel.
Après une agréable promenade dans le parc, nous avons pris l'ascenseur pour monter au sommet de la tour qui soutient la statue.
De là-haut, la vue panoramique sur Birmingham est tout simplement superbe.
Et pour la petite anecdote : il est impossible de ne pas remarquer un détail amusant…
Oui, Vulcain est bel et bien nu sous son tablier ! 😄
Un clin d'œil humoristique à l'esprit du Sud, qui sait allier fierté, travail et une bonne dose d'autodérision.
Informations : Ouvert tous les jours - Musée de 10h à 20h (vendredi et samedi 10h à 21h), observatoire de 10h à 22h (vendredi et samedi 10h à 21h) - Prix 6$ et après 18h 4$
Après une soirée tranquille à Birmingham, nous avons repris la route dès le lendemain matin, direction Huntsville, encore plus au nord de l'Alabama.
Huntsville – Aux portes de l'espace
Huntsville doit son nom à John Hunt, ancien combattant de la guerre d'indépendance américaine et premier colon à s'être installé près de la source de Big Spring.
À cette époque, l'Alabama faisait encore partie du territoire du Mississippi, que les Amérindiens appelaient
Ah-la-bama.
Cependant, John Hunt n'ayant pas correctement enregistré sa revendication de terres, celles-ci furent rachetées par LeRoy Pope, qui rebaptisa la ville Twickenham, en hommage au village natal d'un ancêtre, le poète Alexander Pope.
Ce nom ne perdura pas longtemps : la ville reprit finalement celui de Huntsville, en mémoire de son premier fondateur.
Huntsville s'est développée au fil du temps grâce à ses collines verdoyantes, aux abords de la rivière Tennessee, et à l'installation successive d'usines textiles, puis d'industries d'armement.
Mais ce qui fit réellement sa renommée mondiale, ce fut la création du centre spatial de la NASA, le George C. Marshall Space Flight Center, qui propulsa la ville au cœur de la conquête spatiale américaine.
U.S. Space & Rocket Center - Là où tout a commencé. Lien : U.S. Space & Rocket Center
Comme c'était sur notre trajet, nous avons décidé de faire une halte au célèbre U.S. Space & Rocket Center, véritable temple de l'astronautique.
C'est ici, à Huntsville, que furent développées les fusées Saturn V, celles-là mêmes qui ont envoyé les premiers hommes sur la Lune.
Le musée, considéré comme le plus grand au monde dédié aux vols spatiaux, abrite plus de 1 500 objets, dont Explorer I, le premier satellite américain lancé en 1958.
Il est également le siège touristique du Marshall Space Flight Center de la NASA.
Pour tous les astronautes en herbe (comme moi !), c'est un endroit absolument fascinant : un bond direct vers l'espace ! 🚀
Le musée retrace toute l'aventure spatiale américaine — des premiers essais aux missions lunaires, jusqu'aux programmes récents.
C'est une visite à la fois pédagogique et ludique, accessible à tous, même aux néophytes.
Petit conseil :
👉 Ne repartez pas sans tester les attractions interactives !
Certaines procurent de vraies sensations d'apesanteur… et des frissons inoubliables !
Informations : Ouvert de 10h à 16h du mardi au vendredi et de 10h à 17h le samedi. Dimanche de 11h à 17h et fermeture le lundi. Durée 4 à 5h
Prix d’entrée 30$ + suppléments selon ce que vous choisissez comme attraction.
Alabama Constitution Village - Aux origines de l’Alabama
Comment vivait-on en 1819, l'année où l'Alabama devint officiellement le 22ᵉ État de l'Union ?
Pour le découvrir, direction le Constitution Village, un lieu unique où l'histoire reprend vie à chaque coin de rue.
Situé au cœur de Huntsville, le Constitution Hall Park est un musée historique en plein air qui reconstitue fidèlement la vie quotidienne du début du XIXᵉ siècle.
C'est ici même, dans un cabinet d'avocat, que 44 délégués de la convention constitutionnelle se réunirent pour rédiger la Constitution de l'État d’Alabama et proclamer son entrée dans l'Union américaine.
Le village compte huit bâtiments reconstitués, parmi lesquels :
Classé au registre des monuments et du patrimoine de l'Alabama depuis le 31 octobre 1975, le site permet une immersion totale dans le passé.
Les visiteurs peuvent y observer des reconstitutions vivantes, avec des figurants en costumes d'époque, occupés à leurs tâches quotidiennes : écrire, imprimer, mesurer, sculpter le bois ou encore échanger au marché.
On a vraiment l'impression de remonter le temps — un moment suspendu, entre mémoire historique et atmosphère d'antan.
Informations : Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 10h à 18h (fermé en janvier et février)
En début d'après-midi, nous avons pris la route pour environ 3h40 de trajet, en direction du Stone Mountain Park, situé non loin d'Atlanta, dans l'État de Géorgie.
Nous y sommes arrivés en fin de journée et avons passé la soirée et la nuit à proximité du parc.
État de Géorgie – Le joyau du Sud-Est
Fondée en 1732, la Géorgie fut l'une des treize colonies d'origine des États-Unis.
Initialement rattachée à la Nouvelle-Angleterre, elle commença à se peupler entre 1750 et 1780, période d'expansion démographique des colonies voisines.
L'arrivée massive d'esclaves africains accéléra cette croissance et transforma profondément la société géorgienne.
À partir de 1790, les premiers recensements officiels furent réalisés, à une époque où le jeune pays débattait encore de l'opportunité d'étendre la colonisation vers l'Ouest.
Selon la loi, il fallait atteindre 60 000 habitants pour prétendre au statut d'État.
Bien qu'encore peu peuplée, la Géorgie fut finalement admise dans l'Union, marquant une nouvelle étape dans l'expansion américaine.
Pendant la Guerre d'indépendance, la Géorgie resta une colonie marginale, mais la région fut tout de même le théâtre de plusieurs affrontements militaires.
De nos jours, la Géorgie est l'un des États les plus dynamiques du Sud.
Riche d'une économie diversifiée, elle se distingue à la fois par son agriculture florissante — soja, maïs, arachides, noix de pécan et pêches — et par son industrie moderne : textile, chimie, équipement électrique et agroalimentaire.
C'est également un carrefour logistique majeur et un acteur clé de l'économie américaine.
La Géorgie est aussi réputée pour son climat subtropical doux et ensoleillé, qui en fait une destination touristique prisée.
Entre ses forêts de pins, ses collines verdoyantes, et ses villes à la fois modernes et historiques, c'est un véritable petit paradis du Sud-Est américain.
Sa capitale, Atlanta, incarne à merveille ce contraste entre tradition et modernité : métropole dynamique, elle fut aussi le berceau du mouvement des droits civiques mené par Martin Luther King Jr.
Après avoir traversé tant de villes et de routes chargées d'histoire, nous avions envie de verdure et de grands espaces.
Le lendemain matin, nous avons donc consacré notre journée à la visite du Stone Mountain Park, un site naturel spectaculaire, véritable écrin de nature au cœur de la Géorgie.
Stone Mountain Park – Le géant de granit. Lien : Stone Mountain Park
Découvert par les peuples indigènes il y a plus de 9 000 ans, le Stone Mountain Park abrite l'un des plus grands monolithes de granite à ciel ouvert au monde.
Ce gigantesque bloc, de type Inselberg, culmine à 513 mètres d’altitude, soit 251,5 mètres au-dessus de la plaine environnante.
Mais ce qui rend Stone Mountain si célèbre, c'est avant tout sa monumentale sculpture taillée dans la roche : trois figures emblématiques des États confédérés d'Amérique — Thomas Jonathan “Stonewall” Jackson, Robert E. Lee et Jefferson Davis — y sont gravées à flanc de montagne.
Perchée à 120 mètres du sol, cette œuvre titanesque est un bas-relief plus grand qu'un terrain de football !
Le projet, initié en 1915, ne fut achevé qu'en 1972 après de longues décennies de travail.
La légende raconte que les ouvriers pouvaient se réfugier dans l'oreille ou la bouche des chevaux en cas de pluie… C'est dire la démesure du lieu !
La montagne s'étend sur plus de 8 km de circonférence à sa base.
On peut atteindre son sommet soit en empruntant un sentier balisé (qui débute près du Confederate Hall), soit à l'aide d'un téléphérique panoramique.
Nous avons choisi la montée en téléphérique — mais pour sauver l'honneur, nous sommes redescendus à pied ! 😅
De là-haut, la vue est époustouflante :
On distingue le centre-ville d'Atlanta, les montagnes des Appalaches au loin et, par temps clair, une visibilité allant jusqu’à 100 kilomètres.
S'étendant sur plus de 1 300 hectares de verdure, le parc offre une multitude d’activités pour petits et grands.
Difficile de s'y ennuyer tant le cadre est agréable et les possibilités nombreuses :
Véritable symbole du Sud profond, Stone Mountain Park est à la fois un site naturel exceptionnel et un témoignage historique.
Entre panorama grandiose, activités familiales et souvenirs d'un passé complexe, c'est une étape marquante et contrastée, oùl'on ressort émerveillé… et un peu songeur.
Informations : Ouverture du parc de 8h à 21h (Le téléphérique ferme à 18h) - Prix d’entrée 20$ (inclus parking, le téléférique et le tour en train).
Après avoir passé plusieurs heures à explorer le Stone Mountain Park, nous avons pris la route en milieu d'après-midi, direction la belle ville de Savannah.
Nous voulions nous en approcher le plus possible — et si possible arriver avant la nuit.
Il nous restait environ 350 kilomètres à parcourir.
Savannah – L'élégance du Vieux Sud. Ville coup de cœur
C'est la ville à ne pas manquer lors d'un voyage en Géorgie.
Chic et sophistiquée, Savannah séduit par son histoire, sa beauté naturelle, son architecture éclectique et son atmosphère romantique.
Chaque square — orné de fontaines, de statues, de magnifiques chênes couverts de mousse espagnole et d'azalées éclatantes — raconte à sa manière l'histoire de cette cité du Vieux Sud.
Avec plus de 45 sites culturels et mille demeures datant des XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles, Savannah se découvre lentement, au fil de ses rues pavées et de ses jardins ombragés.
Fondée en 1733, la ville fut la première colonie britannique de Géorgie et demeure aujourd'hui le plus vaste quartier historique des États-Unis.
Elle est aussi considérée comme la première ville planifiée du pays : son plan en damier, imaginé par le général James Edward Oglethorpe, prévoyait vingt-quatre squares, dont vingt-deux existent encore aujourd’hui.
Pendant la Guerre d'indépendance, Savannah fut la capitale de la Géorgie et son unique port maritime.
Capturée par les Britanniques en 1778, elle subit ensuite deux grands incendies (en 1796 et 1820) avant de redevenir prospère grâce au commerce du coton.
Lors de la Guerre de Sécession, Savannah comptait 22 000 habitants, ce qui en faisait la sixième plus grande ville de la Confédération sudiste et un port stratégique majeur.
Épargnée par l'armée nordiste du général Sherman en 1864, elle échappa à la destruction, conservant ainsi son patrimoine unique.
Après un lent déclin au début du XXᵉ siècle, la restauration du centre historique, amorcée en 1955, permit à Savannah de renaître et d'attirer un tourisme international croissant à partir des années 1970.
Aujourd'hui, Savannah est un savoureux mélange de tradition et de modernité : une ville raffinée, à taille humaine, où il fait bon flâner dans les rues ombragées ou se détendre dans les cafés historiques.
C'est aussi un haut lieu de la gastronomie du Sud, avec ses nombreux restaurants tenus par de grands chefs qui revisitent les saveurs locales avec créativité.
Nous avons tellement aimé Savannah que nous avons décidé d'y rester une nuit de plus — trois nuits au total.
Un véritable coup de cœur ❤️
Après cette belle étape à Savannah, nous avons repris la route vers le sud de l'État de Géorgie, en direction de Folkston, une petite ville située tout près de la frontière avec la Floride.
Cette halte avait pour objectif de visiter le célèbre Okefenokee National Wildlife Refuge, mais avant cela, nous
avons fait un court arrêt dans le centre-ville.
Folkston - Une escale ferroviaire insolite
La ville en elle-même n'a rien d'exceptionnel, mais elle est connue des passionnés de trains grâce à une attraction originale : la Funnel Train Viewing Platform.
Funnel Train Viewing Platform :
Il s'agit d'une plateforme d'observation installée le long de la ligne principale reliant la Géorgie à la Floride.
Ici, plus d'une soixantaine de trains passent chaque jour, dans un ballet ferroviaire impressionnant !
Mais attention, ce ne sont pas des trains comme les autres : aux États-Unis comme au Canada, les convois de fret sont immenses.
Il n'est pas rare d'en voir deux motrices et une centaine de wagons s'étirer à perte de vue — et certains atteignent même plus de 3 kilomètres de long, avec trois motrices pour les tracter.
Leur passage peut durer plusieurs minutes, un vrai spectacle mécanique à l'américaine !
Nous sommes restés près d’une heure à les regarder défiler, fascinés par leur puissance et leur lenteur majestueuse.
Et après avoir vu, au cours de notre périple, des bateaux à vapeur, des tramways, un vieux cuirassé, et même des fusées spatiales… pourquoi ne pas ajouter des trains géants à la liste ? 😄
À quelques kilomètres de Folkston se trouve l'un des joyaux naturels du Sud des États-Unis : le Okefenokee National Wildlife Refuge.
Okefenokee National Wildlife Refuge – Le royaume des marais
Créé en 1937, ce parc fut établi comme un refuge et lieu de reproduction pour les oiseaux migrateurs et autres animaux sauvages.
Mais au-delà de cette vocation, l'Okefenokee est un lieu unique au monde, où la beauté naturelle, la quiétude et la nature sauvage se rencontrent dans une atmosphère presque mystique.
La mission du refuge est claire : protéger et préserver la faune et ses habitats, garantir l'intégrité de l'écosystème et célébrer la grandeur, le mystère et le patrimoine culturel de cette région emblématique du Sud.
Un écosystème exceptionnel
S'étendant sur plus de 1 627 km², ce parc est l'un des plus vastes marais d'eau douce intacts au monde, classé zone humide d'importance internationale.
Ses forêts de cyprès, ses canaux sinueux et ses prairies aquatiques abritent une biodiversité exceptionnelle.
On y trouve plusieurs espèces menacées ou protégées, comme :
Plus de 600 espèces végétales y ont également été recensées.
L'Okefenokee est un sanctuaire vivant, un témoignage précieux de ce que peut être la nature lorsqu’elle est laissée à elle-même.
Nous avons participé à une excursion guidée en bateau au cœur de ce labyrinthe d'eaux sombres et de végétation luxuriante.
Entre les cris des oiseaux, les reflets changeants sur la surface du marais et les alligator immobiles guettant sous le soleil, l'ambiance est à la fois paisible et fascinante.
Glisser sur l'eau dans ce décor hors du temps procure une sensation d'immersion totale, comme si l'on pénétrait dans une autre dimension du Sud, sauvage, mystérieuse et profondément belle.
Informations : Ouvre à partir de 7h30 à 18h30 tous les jours - Prix 35$ avec le tour de bateau - Durée 1h30
Nous avons passé la soirée et la nuit près de Folkston, avant de reprendre la route le lendemain matin, direction le soleil de la Floride.
J'étais déjà venu visiter cet État en 2007, lors d'un voyage de dix jours autour de la péninsule.
Cette fois, pour clore notre périple dans le Sud des États-Unis, nous avons décidé de faire un arrêt incontournable : le Centre spatial Kennedy, situé sur Merritt Island, sur la côte est de la Floride.
Cela faisait longtemps que je rêvais de découvrir ce lieu emblématique de la conquête spatiale.
Lors de mon précédent passage, nous n'avions pas eu le temps d'y aller, alors cette fois, c'était une priorité absolue !
État de Floride – Le soleil, la science et l’espace
La Floride se compose, àl'est, d'une longue péninsule de 630 km, et à l'ouest, d'une bande côtière étroite de
330 km surnommée le panhandle (“queue de poêle”).
Découverte en 1513 par l'Espagnol Juan Ponce de León, elle fut baptisée La Pascua Florida — “les Pâques fleuries” — en référence au dimanche des Rameaux.
Longtemps disputée entre les puissances européennes, la Floride devint finalement le 27ᵉ État américain en 1845.
Elle fut tour à tour le théâtre des guerres séminoles contre les peuples amérindiens, puis le symbole de la ségrégation raciale après la guerre de Sécession.
Aujourdd'hui, elle se distingue par sa diversité culturelle, notamment grâce à sa forte communauté cubaine, et par une croissance démographique spectaculaire qui soulève d'importants enjeux environnementaux.
Son économie repose principalement sur le tourisme, l'agriculture et les transports, qui se sont développés à la fin du XIXᵉ siècle.
Connue dans le monde entier pour ses parcs d'attractions, ses vergers d'orangers, son soleil généreux, son Parc National des Everglades et, bien sûr, pour le mythique Centre spatial Kennedy, la Floride reste un symbole du rêve américain.
Lien : Kennedy Space Center
Kennedy Space Center – Là où commence l’aventure spatiale
Le Kennedy Space Center (KSC) est un complexe de lancement spatial américain créé en 1959, administré par la NASA.
En 1964, la zone fut brièvement rebaptisée Cap Kennedy, avant de retrouver son nom d'origine, Cap Canaveral, en 1973.
Souvent confondu avec la base militaire voisine, la Cape Canaveral Air Force Station, le Kennedy Space Center constitue en réalité une structure distincte, séparée par la lagune de Banana River.
Depuis 1966, les visiteurs peuvent accéder au Kennedy Space Center Visitor Complex, un site fascinant retraçant toute l'histoire de l'exploration spatiale américaine.
Le Rocket Garden, véritable jardin de fusées, expose les différents modèles utilisés par la NASA au fil des décennies, ainsi que des reconstitutions des capsules spatiales Apollo, Gemini et Mercury.
Une salle de cinéma propose un film réalisé par Tom Hanks, retraçant l'épopée de la conquête spatiale.
On peut également visiter une navette grandeur nature, une réplique du centre de contrôle des missions Apollo, et une maquette de la Station spatiale internationale (ISS).
Des cars touristiques permettent de parcourir le site :
d'où sont partis de nombreux vols historiques.
La visite se termine au centre Apollo/Saturn V, où l'on peut admirer une véritable fusée Saturn V couchée sur le flanc dans un immense hangar, accompagnée d'une mise en scène saisissante du programme lunaire.
Enfin, l'une des grandes vedettes du complexe est la navette spatiale Atlantis (OV-104), exposée ici depuis le 29 juin 2013 dans une présentation immersive et impressionnante.
Après avoir visité le U.S. Space & Rocket Center de Huntsville, nous avions déjà eu un avant-goût de l'aventure spatiale.
Mais venir ici, sur le site légendaire des lancements américains, c'est une tout autre émotion.
Le Kennedy Space Center est un lieu à la fois captivant, pédagogique et inspirant, idéal pour tout apprendre sur le programme spatial américain et rêver de voyage vers les étoiles. 🌕✨
Informations : Horaires d'ouverture : 10h à 16h (Attention les portes ferment à 15h) - Tour en bus : 10h à 14h30 toutes les 30 mn - Prix d’entrée 77$ - Durée de la visite 6h.
Dernière escale – Le rituel du shopping
Après cette superbe journée au Kennedy Space Center, riche en découvertes et en émotions, nous avons pris la
route pour notre dernière nuit aux États-Unis, dans la ville d’Estero, située à environ 3h30 du centre spatial.
Pourquoi un tel détour pour la dernière soirée de nos vacances ?
Eh bien, parce qu'à chaque voyage aux États-Unis, nous avons un rituel immuable : impossible de rentrer en France sans une halte dans un Outlet ! 🇺🇸🛍️
Les Outlets – Temples du shopping américain
Pour les novices, les Outlets sont aux États-Unis de véritables temples de la consommation Made in America.
Ce sont des royaumes du prix cassé, des sanctuaires de la bonne affaire où les grandes marques américaines affichent des remises spectaculaires tout au long de l’année.
Ces immenses centres commerciaux à ciel ouvert, parfois aussi vastes que des villages français, se trouvent à proximité de la plupart des grandes villes.
On y retrouve toutes les enseignes emblématiques du prêt-à-porter, du sport, de la mode, et des accessoires, à des prix défiant toute concurrence.
Miromar Outlets – L'incontournable
Le lendemain, nous avons donc pris la direction du célèbre Miromar Outlets, l'un des plus réputés de Floride, bien décidés à faire chauffer nos cartes bancaires ! 💳🔥
Comme souvent, la tentation fut trop forte… et nous avons dû acheter une valise supplémentaire pour ramener nos trouvailles.
Je n’en suis pas particulièrement fier, mais terriblement satisfait ! 😄
Lien : Liste des Outlets aux USA
En fin d'après-midi, nous avons rejoint l'aéroport pour notre vol retour vers la France.
Les valises étaient pleines, les têtes aussi — de souvenirs, d'émotions et d'images inoubliables.
Les vacances étaient belles et bien finies, mais ce road trip à travers le Sud des États-Unis restera pour longtemps gravé dans nos mémoires. 🇺🇸✨
Conclusion :
Toujours cette liberté d'aller où l'on veut, comme on veut…
C'était mon troisième road trip aux États-Unis, et une fois encore, j'ai adoré.
Celui-ci était très différent des précédents : moins de parcs nationaux, mais davantage centré sur l’histoire — celle qui a façonné ce grand pays à travers l'esclavagisme, le racisme et la guerre de Sécession.
Ce voyage fut aussi l'occasion de découvrir de superbes villes comme La Nouvelle-Orléans, Natchez ou encore la charmante Savannah.
La visite des plantations, incontournable, nous a particulièrement marqués : un plongeon dans la vie de ces grandes familles de planteurs qui firent fortune au détriment de leurs esclaves.
Un lieu de mémoire, fort et nécessaire, qui rappelle les pages sombres de l'histoire américaine.
Ce fut un voyage passionnant et profondément enrichissant, que je recommande vivement à tous ceux qui souhaitent comprendre le Sud autrement, au-delà des clichés.
Encore une fois, nous avons vécu une expérience inoubliable.
Et une chose est sûre : je repartirai très bientôt aux États-Unis… 🇺🇸✨
© Textes et photographies : Stéphane Campagne/All rights reserved.
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